L’ancien parti de feu Ibrahim Boubacar Keïta, décédé le 16 janvier dernier, connaît une crise sans précédent. Au-delà des batailles judiciaires pour la prise de contrôle de l’appareil, c’est la lutte pour l’investiture à la prochaine présidentielle qui fait rage.
Réunis face à la presse ce jeudi 17 février dans la commune V du district de Bamako, les membres du Collectif de défense des statuts et règlement intérieur du Rassemblement pour le Mali (RPM) n’avaient pas fait dans la dentelle. Dénoncant des « tripatouillages » du règlement intérieur, ils avaient rejetté, à nouveau, la désignation du président du parti, Bocary Treta, comme « candidat naturel à la prochaine élection présidentielle » ainsi que « le quitus accordé [à ce dernier] de remembrer le Bureau politique national, [celui] des jeunes et des femmes ».
Dans la foulée, Me Baber Gano, secrétaire général de l’ancien parti au pouvoir, avait annoncé que le collectif assignait Bocary Treta devant le tribunal de première instance de la commune II du district de Bamako. Le 2 mars dernier, le délibéré a débouté les frondeurs. Mais au sein du RPM, la bataille est loin d’être arrivée à son terme.
Depuis deux ans, l’ancien parti au pouvoir tente de résister à de nombreuses déflagrations : la chute de son fondateur, Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un quarteron de colonels mené par Assimi Goïta, les défections multiples qui ont suivi, puis la disparition de l’ancien président, le 16 janvier 2022, et d’un autre membre historique du parti, Nancoman Keïta, ancien ministre de l’Environnement sous Amadou Toumani Touré (ATT), mort quelques jours après, à l’âge de 77 ans. Mais force est de constater qu’il connaît aujourd’hui une crise de division majeure, au point que son existence même semble menacée…Lire la suite sur jeuneafrique.com