Notre armée est le socle sur lequel est bâti notre nation; cette armée debout sur les remparts et qui fait face aux ennemis de l’intérieur et de l’extérieur avec courage et détermination, est aujourd’hui vouée aux gémonies par une certaine presse et une certaine élite, qui au lieu de faire bloc derrière elle, fait le choix facile et lâche de l’écorcher et de l’humilier.
En temps de guerre, saper le moral des troupes peut valoir à l’intéressé d’être poursuivi pour démoralisation de la troupe.
De grâce, ne politisons la question de l’armée; à croire que cela fait plaisir à d’autres de se délecter jour après jour de nos pertes en faisant leur décompte macabre dans les choux gras d’une certaine presse, croyant ainsi fragiliser un adversaire politique.
Si un certain nombre de sujets doit faire consensus au sein des politiques, quelque soient les bords, l’armée est assurément un d’entre eux, elle doit unir et non diviser.
Chaque grande perte que nous subissons doit être un moment de communion et de gravité, et Dieu seul sait qu’il y en a de plus en plus compte tenu de la guerre asymétrique et à la difficile gestion de l’accord de paix auxquelles nous faisons face.
En ces temps difficiles pour nos FAMAS, beaucoup se découvre des talents de stratège militaire; Que nous aurions aimé les voir s’engager sous les drapeaux tous ces Napoléon et ces Soundiata derrière leur écran et leurs plumes.
Une armée reste une armée, avec ses difficultés, ses batailles souvent perdues mais l’essentiel pour elle est de gagner la guerre; cela ne peut se faire sans le soutien sans faille et résolu de son peuple; Oui l’armée c’est le peuple, puisqu’elle en est l’émanation.
Il est aussi bon de rappeler que c’est inefficace, face au type de guerre qui nous est imposé par nos ennemis, de former nos soldats avec plus de notions sur les concepts de droits de l’homme et les “bonnes manières”.
Dans une armée c’est un endroit qui vous apprend à tuer et à vous défendre en cas de guerre.
La hiérarchie militaire dont c’est le rôle de définir la stratégie de la guerre devrait plutôt s’atteler à les aguerrir en les sur-entraînant, en protégeant leurs devants et leurs arrières avec un travail de renseignements efficaces sur le terrain.
Cette hiérarchie doit être au devant sur le théâtre d’opérations pour mener les troupes comme le ferait n’importe quel capitaine sur le terrain.
Il est de notre responsabilité, nous population d’aider les FAMAS en leur rapportant toute info et tout fait susceptible et digne d’être apporté à leur connaissance;
Car l’information autant qu’elle permet de changer le cours de la guerre mais autant elle peut aussi sauver des vies si elle est rapportée au bon moment; de même, il est de la responsabilité des médias en temps de guerre de faire attention à certaines informations en leur possession en tenant compte du contexte et du timing.
Parler mal de notre armée c’est non seulement la fragiliser mais c’est aussi soutenir sans le vouloir, nos ennemis et pas les plus innocents, mais les plus dangereux.
Pourquoi il n’est pas productif de parler mal de nos FAMAS parce que nos ennemis en ressortent glorieux et se gaussent de nos plaintes et de nos récriminations.
En définitive nous sommes les gardiens de nos FAMAS autant qu’elles sont les gardiens de nos vies et de notre quiétude.
Vive les FAMAS pour que vive un Mali indivisible et sûr pour toutes et tous.
Abdramane DIALLO
Parent et ami de militaires
Source: Le Républicain