Nasser Al Tergui était le numéro deux de la katiba du Gourma-Serma du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et chef de la katiba du Gourma, active le long de la frontière malo-burkinabè.
L’armée française a tué samedi 16 octobre au Mali le chef jihadiste Nasser Al Tergui, commandant de la katiba du Gourma du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) proche d’Al-Qaïda, a annoncé l’état-major jeudi 21. Nasser Al Tergui était le numéro deux de la katiba du Gourma-Serma du GSIM et chef de la katiba du Gourma, active le long de la frontière malo-burkinabè, détaille l’état-major dans un communiqué. Selon les armées françaises, “Nasser Al Tergui exerçait d’importantes responsabilités opérationnelles au sein de la katiba du Gourma-Serma. Il était notamment spécialisé dans la pose d’engins explosifs improvisés et de mines”.
Artificier
Nasser Al Tergui avait rejoint les rangs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2012, lors de la prise de Tombouctou par les groupes jihadistes. “Vendredi 15 octobre, un véhicule transportant à son bord cinq individus a été repéré par un drone à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Gossi. Le recoupement de différents renseignements a permis de confirmer la présence à bord de ce véhicule de Nasser Al Tergui”, accompagné de quatre autres membres du GSIM, détaille le communiqué.
Le 16 octobre, le véhicule prend la direction du Sud. “Les militaires de la force Barkhane décident de déclencher une opération pour intercepter le véhicule et les cinq individus”, mais “le véhicule refusant de s’arrêter, deux frappes aériennes sont déclenchées pour le stopper. Le véhicule est détruit et les cinq occupants sont neutralisés”. Un groupe commando a été héliporté sur la zone de la frappe pour la reconnaître et récupérer des matériels d’intérêt, en cours d’exploitation, précise l’AFP.
“Dialogue”
Cette nouvelle neutralisation d’un chef jihadiste par les Français intervient alors que les autorités maliennes ont officiellement confié au ministère des Affaires religieuses le dossier du dialogue avec certains groupes jihadistes, à un moment délicat des relations avec Paris. La France, principal allié du Mali, a toujours refusé ce dialogue. Les relations entre Bamako et Paris traversent leur plus grave crise depuis le début de l’engagement français en 2013. Le Premier ministre malien a dénoncé comme un “abandon en plein vol” la décision française de réduire ses effectifs au Sahel d’ici à 2023. Paris estime que le recours possible de Bamako à la société russe de mercenaires Wagner est incompatible avec la présence française.