C’est avec un vibrant hommage plein d’émotion rendu à notre consœur Mme Togola Hawa Séméga (l’épouse de Tidiane Togola, décédée en mai dernier ) que le décor de la 5è édition de remise des prix Mali Média Awards (MaMA21) a été campé samedi dernier dans un hôtel de la place. C’était en présence du directeur général de la Fondation Tuwindi, Tidiane Togola, du représentant de Free Press Unlimited, Jens Kiesheyer, des présidents Bandiougou Danté de la Maison de la presse, Bassidiki Traoré de l’Association des éditeurs de la presse privée (Assep), Modibo Fofana l’Association des éditeurs de presse en ligne (Appel) et un parterre d’invités.
Ce concours qui met en compétition les professionnels des médias est initié par la Fondation Tuwindi depuis 2017. «Je suis très fier de voir que chaque année, il y a des productions de qualité et le nombre de candidatures augmente régulièrement», s’est réjoui Tidiane Togola, ajoutant que cette cérémonie célèbre chaque année les meilleures productions journalistiques dans toutes les catégories. L’objectif des prix Mali Média Awards est d’encourager les professionnels des médias à traiter avec professionnalisme les sujets d’intérêt général et les sujets sur le genre.
Pour cette 5è édition, c’est plus d’une centaine de candidatures qui ont été évaluées par un jury composé de huit journalistes expérimentés sous le regard d’un huissier de justice. Selon Alexis Kalambry, membre du jury, les MaMA sont un bon baromètre pour jauger la qualité de la presse malienne.
Au cours de la cérémonie, huit journalistes sur les vingt-deux nominés ont été primés pour la qualité de leur production. Dans la catégorie presse écrite où notre collègue Sinè S. Traoré était nominé, c’est Aboubacar Diallo, du Journal du Mali qui a été primé.
Dans son article«La charia les démons du passé», l’auteur fait une analyse journalistique qui évoque les pratiques de la charia dans certaines zones de notre pays. Malick Diallo qui a enlevé le 2è prix a été lauréat de la presse en ligne (LeJalon) avec sa production «La corruption et les tracasseries routières en temps de Covid aux frontières Mali-Burkina», et Hawa dite Mah Camara de l’ORTM, avec sa production «La dépression : En parler, c’est se libérer» a remporté le prix de la catégorie télé. Le prix radio est revenu à Kanda Kelly de la radio Sandja de Mopti, qui parle de «La situation des déplacés à Mopti» tandis qu’en dessin journalisme, c’est Issouf Bah qui a été primé avec son œuvre «Un peuple, deux armées pour quel but ?».
Le prix du journalisme citoyen (blog) a été remporté par Aliou Diallo. Dans son blog, il parle des «difficultés que les femmes journalistes vivent dans les rédactions». Le prix spécial genre (prix Eve) a été empoché par Diarra Kouané qui parle du «Mariage précoce» dans sa production.
Le prix spécial Covid a été remporté par Moussa Sayon Camara du journal «Indépendant». Chacun des lauréats a reçu un chèque d’une valeur de 500.000 Fcfa et une tablette. Outre les attestations, tous les nominés ont reçu chacun une tablette. Cependant, le jury a décerné un prix spécial à feue Mme Togola Hawa Semega.
Babba B.COULIBALY
Source : L’ESSOR