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Paludisme : Attention à la saison des pluies !

Le paludisme reste une endémie majeure dans notre pays mais le pic des contaminations à ce fléau intervient généralement pendant l’hivernage. Il est donc nécessaire de se préserver de cette maladie qui représente un fréquent motif de consultation dans nos établissements de soins, en adoptant des mesures de prévention.

 

La saison des pluies est une période propice au paludisme parce que les conditions de prolifération des agents vecteurs de la maladie, notamment les moustiques se créent avec des flaques d’eau. Or, c’est le moustique, précisément l’anophèle femelle qui transmet à l’être humain par piqure l’agent pathogène du paludisme, appelé plasmodium falciparum.

Le directeur général du Programme nationale de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Idrissa Cissé, confirme que la saison pluvieuse reste la période de recrudescence du nombre de cas de paludisme. Selon lui, le nombre de cas double pratiquement pendant cette période en attestent les statistiques au niveau de son Programme. On est passé la semaine dernière de 2.233 cas à 5.308 cas de malaria.

Aux dires du directeur général du PNLP, les moustiques ont besoin d’eau pour éclore leurs œufs. Il précisera aussi que les gites d’eau sont des lieux de prédilection des moustiques pour cela.Une eau stagnante et une température minimum sont des facteurs indispensables pour la prolifération du moustique. Ce qui lui fait dire qu’il y a un lien entre la saison des pluies et l’augmentation des cas de paludisme. L’eau est indispensable à l’éclosion de l’œuf et au développement des larves (celles-ci se nourrissent de matières organiques présentes dans l’eau).

Le directeur souligne que le nombre de cas grimpe fortement lorsqu’on amorce la saison des pluies. C’est pourquoi, le PNLP adapte certaines stratégies à cette saison. «Quand il pleut beaucoup, nous renforçons nos activités de prévention pour faire face à cette recrudescence», révèle-t-il. Le Programme a beaucoup de méthodes de prévention qui doivent être mises ensemble et exécutées globalement Parmi ces méthodes, il y a celles adaptées à la saison des pluies comme la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) qui constitue une des combinaisons thérapeutiques données aux enfants de 0 à 59 mois. La même chose est donnée à la femme enceinte du début de la grossesse jusqu’à l’accouchement pour prévenir le paludisme chez elle.

Ces médicaments sont administrés en période de haute transmission. «En administrant ces médicaments, on a la capacité de réduire l’incidence du paludisme sur la durée de la pluviométrie», explique Dr Cissé. Il parle également de l’utilisation des moustiquaires imprégnées comme stratégie de prévention pour éviter les piqûres de moustiques. Une autre méthode de prévention est la pulvérisation ultra-domiciliaire. Cela consiste à pulvériser l’intérieur des domiciles avec des insecticides. Cette méthode permet de détruire les moustiques qui sont à l’intérieur.

Le patron du PNLP précise que cette méthode ne s’applique pas à tous les niveaux. La cherté de cette activité fait qu’elle n’est appliquée qu’à une seule Région (4 districts sanitaires de Mopti). Ce sont toutes ces méthodes qui contribuent à lutter efficacement contre le paludisme.

Dr Idrissa Cissé pense que cette lutte doit être multisectorielle. Pour lui, il faut ajouter à cette prise en charge sanitaire les aspects environnementaux. à cela, il ajoute l’implication de tout un chacun et invite la population à adopter de bons comportements pour mieux assainir l’environnement.

Le directeur général du PNLP conseille d’assainir les maisons et surtout de ne pas jeter d’ordures dans les eaux de pluie stagnantes. Et d’insister aussi sur le fait de ne pas attendre d’avoir de la fièvre pour faire une consultation chez un médecin afin d’éviter les complications. Il souhaite notamment que les médicaments gratuits aillent comme prévu aux femmes enceintes et aux enfants et que les moustiquaires imprégnées soient utilisées pour protéger. Il déplore le fait que parfois, ces moustiquaires sont vendues sous le manteau au marché.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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