Notre pays et la Mauritanie partagent une frontière longue de 2140 km. Les postes qui la jalonnent sont contrôlés par des forces de sécurité mais sont très distants les uns des autres. Des patrouilles conjointes doivent donc être organisées le long de la bande frontalière pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, gérer les flux migratoires et garantir la libre circulation des personnes en prenant en compte les exigences sécuritaires.
La complexité de cette mission a incité l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à organiser à Nioro du Sahel, un atelier de formation à l’intention de gendarmes venus des brigades des cercles de Yélimané, Diéma et Nioro. Ceux-ci pourront, selon le représentant la Mission de l’OIM-Mali, Lassana Diombana, renforcer en retour les capacités de leurs collègues des forces de sécurité.
La formation est destinée à renforcer les compétences techniques du personnel des forces de sécurité dans le contrôle frontalier et l’organisation de patrouilles conjointes.
La cérémonie de lancement des travaux s’est déroulée dans la salle de conférence de l’hôtel Guetema city, en présence des autorités politiques, administratives et militaires, sous la présidence du préfet du cercle, Mahamadou Alfousseyni Maiga. Dans son discours d’ouverture, celui-ci a invité les participants à suivre la formation avec assiduité parce qu’elle permet l’amélioration des capacités techniques, opérationnelles et de coordination des unités de sécurité.
La représentant de l’OIM-Mauritanie, Momme Du Cros Ould Helly*, a, lui, assuré que l’Organisation internationale des migrations (OIM), en tant que partenaire privilégié du Mali et de la Mauritanie sur la gestion des frontières, est disposée à accompagner la réalisation de cet objectif grâce à la tenue d’ateliers de formation.
Les participants ont travaillé sur l’organisation des patrouilles, l’exécution pratique des opérations de contrôle et la stimulation de la coopération internationale comme outil technique et opérationnel.
Durant les travaux de groupes et en plénière, avec le concours du formateur espagnol Ortiz Aranda Juan Antonio, ils ont beaucoup appris sur la gestion des frontières en situation normale et en situation de crise. Ils ont aussi étudié les différentes menaces causées par la criminalité transfrontalière et leur traitement sécuritaire.
La formation leur a inculqué des connaissances sur les documents de voyage et leurs contrefaçons et sur la planification et l’exécution des menaces. Les participants ont approfondi leurs capacités à exploiter le renseignement, évaluer des mesures et créer une dynamique de travail conjoint pour installer un partage d’expériences et une coopération indispensables dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.
Au terme de la session, les participants ont acquis un savoir-faire précieux pour aborder la problématique de la gestion des frontières.
M. DIAKITE
SOURCE : L Essor