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Mali : l’interdiction d’exportation de produits agricoles diversement appréciée

Le Mali interdit l’exportation de certains produits agricoles. Il s’agit entre autres des amandes de Karité, arachide, soja et sésame. L’information a été donnée dans un arrêté interministériel du ministre de l’économie et des finances et celui de l’industrie et du commerce.

La décision vise d’une part, à soutenir le secteur de la transformation alimentaire, la création de l’emploi, et d’autre part à favoriser l’autosuffisance alimentaire, selon les autorités. Pourtant la mesure n’est pas appréciée par certains. C’est le cas de Hasseye Touré, un producteur d’arachide dans le cercle de Yorosso. Il se dit préoccupé par les conséquences de cette décision du gouvernement. « Nous savons que l’État a pris cette décision dans l’espoir de développer le secteur de la transformation. C’est une bonne chose mais cette décision n’est pas bénéfique pour nous », martèle Hasseye Touré. Pour ce cultivateur, la mesure va se répercuter sur le prix de vente de l’arachide. « Une telle décision peut avoir des conséquences sur notre chiffre d’affaire, particulièrement la baisse du prix de l’arachide. Nous faisons la culture de l’arachide pour avoir des bénéfices. Donc si le gouvernement interdit son exportation, il y aura une perte pour nous », regrette-t-il.

Mêmes inquiétudes chez certains transporteurs. Selon eux, l’interdiction de l’exportation de ces produits alimentaires est un manque à gagner pour les transporteurs. « Cette décision va nous mettre dans beaucoup de difficultés. Nos trajets vont obligatoirement se limiter désormais aux produits que nous allons chercher au port. Donc le coût va être un peu élevé», explique Siaka Diakité, président du syndicat national des transporteurs routiers, urbains interurbains et internationaux du Mali (Syntrui-Mali).

Une mesure profitable aux industries locales

Pourtant l’économiste Oumar Bitibaly pense que cette interdiction d’exportation peut stimuler le développement local. Il estime que ‘‘ c’est cela même le moteur du développement, parce que le secteur privé vient en appoint. C’est vrai la macro-économie est très importante dans un pays. On importe plus de 30.000 tonnes d’huile par an’’.

Selon l’article 2 de l’arrêté, les contrevenants à cette décision s’exposeront à des sanctions, notamment la saisie de leurs produits qui seront vendus aux industries maliennes.

Source : Studio Tamani
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