Le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga a affirmé samedi à Mopti (Centre du Mali) où il est en visite, que son “gouvernement ne peut faire aucun effort financier supplémentaire”, pour satisfaire les magistrats, engagés dans une grève illimitée depuis plus de deux mois, pour réclamer entre autre, une revalorisation salariale.
Une grève sans suite pour les magistrats
“Dans l’état d’urgence actuel dans lequel nous sommes, le gouvernement (malien) ne peut faire aucun effort financier supplémentaire”, pour satisfaire les magistrats en grève illimitée depuis le 25 juillet, a déclaré Soumeylou Boubèye Maiga, affirmant qu’il “ne veut laisser aucun doute sur cet aspect, parce que (le faire), serait insoutenable pour le pays”.
“Les défis que nous avons à relever demande à chacun de donner un peu de lui-même. Et la responsabilité de l’Etat, c’est de préserver l’équilibre général du pays dans un effort de solidarité partagée”, a expliqué le Premier ministre.
Face à la presse mercredi, les syndicats maliens des magistrats ont refusé de se “soumettre au décret gouvernemental” de réquisition, pris la veille à leur encontre.
“Le seul engagement financier que le gouvernement a pris, c’est d’augmenter de 10% les salaires (des magistrats), à compter de 2017 et c’est ce que nous faisons”, a dit M. Maiga, annonçant “la tenue, aux mois de décembre 2018 et janvier 2019, d’une conférence sociale sur la question des salaires, pour voir comment traiter cet aspect de la vie publique malienne de manière durable, en tenant compte des ressources et dans l’équité”.
Mais en attendant, “nous ferons, dès la semaine prochaine, le point de l’effectivité du service minimum, sur la base de la réquisition que nous avons faite”, a indiqué Boubèye Maiga, ajoutant que dans “le cas échéant, le gouvernement saisira le Conseil supérieur de la magistrature, pour un certain nombre de mesure d’accompagnement, dont celles relatives à la mobilité des personnels, de manière à ce que ceux qui sont prêts à travailler puissent le faire”.
Le chef du gouvernement a rappelé que “le droit de grève est constitutionnel, mais va avec l’obligation d’un service minimum”, et assuré qu’il continuera “d’utiliser tous les moyens légaux et réglementaires pour faire en sorte que les citoyens aient aussi droit à tous les services publics”.
Source: .afrique-sur7.fr