La police deviendra bientôt partie intégrante de l’armée. Un changement de statut annoncé il y a tout juste une semaine, mercredi dernier, à l’issue du conseil de ministres. Objectif : « déployer la police nationale dans les zones reconquises par l’armée. » Pourtant, ce changement majeur n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune précision de la part des autorités maliennes de transition, ni d’aucune réaction officielle de la part des syndicats de policiers. AFP a recueilli, sous couvert d’anonymat, des témoignages de policiers.
Aucun des nombreux syndicats de policiers -il en existe douze- contactés par AFP n’a encore de position officielle. Partout, les « réflexions » sont « toujours en cours ». C’est donc peu dire que l’annonce ne suscite pas un enthousiasme immédiat. Et la critique d’une telle mesure, qui concerne directement les forces de défense et de sécurité maliennes, est évidemment délicate dans le contexte actuel.
Pourtant, même hors micro, plusieurs policiers affirment accueillir favorablement ce changement de statut. « Nous sommes prêts à tout pour défendre la patrie », explique un policier, « devenir militaire ne change rien pour moi », affirme un autre, « nous sommes en mission pour le peuple ».
« J’attends d’en savoir plus, tempère un commissaire, pour le moment, on ne sait rien du projet de loi. » Et de faire remarquer qu’avant de prendre cette décision majeure, les autorités maliennes de transition n’ont pas consulté les syndicats de policiers.
Source: MSN