Face au « régime de fait» d’IBK, des candidats à la présidentielle de 2018 et des mouvements de la société civile s’unissent au sein du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD). Ils ont rendu public, à cet effet, une déclaration. C’était au cours d’un meeting, ce samedi soir, devant le QG de campagne de Soumaïla Cissé qui devient, désormais, le siège du Front.
«Sauvegarder la démocratie contre les dérives du régime en place». Tel est, selon la déclaration rendue publique, l’objectif du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie. Le FSD rassemble, selon ses initiateurs, les forces vives des partis politiques et des mouvements politiques, des syndicats et organisations populaires et celle de la diaspora, des personnalités et leaders d’opinion ainsi que des activistes. Il sera représenté au niveau national, régional; au niveau des cercles et des communes.
Tout membre du FSD, doit signer le Manifeste du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie. Initialement prévue ce samedi soir, la signature collective du manifeste a été repoussée à une date ultérieure. Certains candidats à la présidentielle n’ont pu faire le déplacement au QG de Soumaïla Cissé. Notamment Me MountagaTall pour raison de santé et Mamadou Traoré en déplacement à Ségou. On notait également l’absence non justifiée des candidats Moussa Sinko Coulibaly ou encore Dramane Dembélé, tous deux pourtant proches de l’opposition.
Des mots très durs….
L’un des moments forts du meeting était l’intervention de quelques leaders du FSD. Pour Tièbilé Dramé, le front constitue une «coalition de lutte, une direction solide de combat composée d’hommes et de femmes de combat». Selon l’ancien directeur de campagne de Soumaïla Cissé, ceux qui ont tripatouillé la présidentielle veulent continuer avec le même système aux législatives. Le FSD, indique-t-il, doit «mettre leur plan en échec». A la suite de Tièbilé Dramé, Oumar Ladji Touré de l’Association Kaoural Renouveau prend la parole. «Ce n’est pas une question d’associations, de partis politiques». Pour lui, IBK doit partir pour le bien des Maliens. Car, depuis cinq ans, tout est divisé au Mali: l’école, la magistrature, les politiques… Le renouveau du Mali, assure-t-il, passe par le FSD.
Ce jour, est une journée « historique» pour Soumaïla Cissé. A la suite de Mohamed Ali Bathily qui appelle à la désobéissance civile, Soumaïla Cissé demande aux Maliens de combattre ce pouvoir autocratique d’un « président sorti de la machine à frauder» les élections. «L’avenir de notre Pays, donc celui de nos enfants, est menacé», indique le Chef de file de l’opposition. «Soyons, en ces jours sombres, prêts à affronter l’adversité pour forger une nation souveraine, apaisée et prospère», conclut Soumaïla Cissé.