Les consignes données par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, après les attaques meurtrières à Mondoro, Boulkessy et Idelimanen, semblent commencer à porter fruit. En tout cas, c’est ce que l’on peut dire pour l’instant au regard de la montée en puissance des hommes sur le terrain et qui a permis de mettre la main sur plusieurs présumés djhadistes.
Selon les services d’information et de communication des forces armées maliennes, les éléments déployés au centre du pays dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes continuent l’offensive dans plusieurs localités de la région de Mopti. Ainsi le 16 novembre 2019, les FAMa ont ratissé le secteur de Ouenkoro. C’était suite à l’attaque du village de Bidi par des individus armés habillés en dozos. Après cette attaque, les assaillants se dirigeaient vers le village de Sankoro quand ils ont été interceptés par les FAMa.
Après échange de tir, l’armée a poursuivi les assaillants jusqu’à leur base au Burkina Faso qui a été démantelée. Ainsi, le bilan de cette opération du côté des assaillants fait état de vingt individus arrêtés, dix morts, quarante trois motos brulées, un PM, deux carabines chinoises, dix fusils de chasse, 190 cartouches 7,62 S/long, 70 cartouches de chasse saisies, dix motos récupérées etdix téléphones ont été saisis par les FAMa qui n’ont heureusement subi aucune perte. Côté villages : le bilan provisoire est de quatre maisons incendiées, mais il n’y a pas eu de pertes en vie humaine.
Il faut rappeler que ces exploits font suite à pleins d’autres au centre du pays et cela depuis que la hiérarchie militaire a pris place aux côtés des hommes de terrain à la demande du président de la République.
Situation peu défavorisée au nord !
Dans le nord du pays, les choses n’ont pas totalement changé. L’armée est toujours en situation peu défavorisée. Le 18 novembre 2019, dans la région de Ménaka vers la frontière avec le Niger, une position des forces armées maliennes a été attaquée par des assaillants. Selon un communiqué officiel de l’armée malienne, 24 militaires. D’autres sources parlent d’une trentaine de morts. Côté ennemi, l’on parle de 17 morts et des matériels de détruits.
« Pour traquer les terroristes, les armées malienne et nigérienne montent une opération du nom de “tongo tongo”, le long de leur frontière commune », précise un communiqué officiel. C’est au cours de cette opération que les troupes maliennes ont été attaquées.
Ousmane BALLO
Afrikinfos-Mali