Les ex-rebelles maliens qui contrôlent notamment la ville de Kidal (nord-est) haussent le ton. Dans deux déclarations (la première publiée fin février, la seconde, ce jeudi 3 mars) ils appellent à la mobilisation dans leurs rangs, et invitent le gouvernement à clarifier sa position sur plusieurs points dont l’accord de paix d’Alger.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
C’est après une réunion extraordinaire dans leur fief de Kidal (situé au nord-est du Mali) que les ex-rebelles ont rendu public les deux communiqués. Appel à la mobilisation dans leur rang, ils invitent le gouvernement malien à « clarifier sa position par rapport à l’application de l’accord de paix d’Alger. »
Application poussive
Pour eux, l’application de l’accord sur le terrain est poussive. Et c’est la faute disent-ils d’un partenaire d’en face, c’est à dire de l’État. Pourtant, poursuit le même communiqué, l’accord est le seul instrument qui lie les deux parties. Il faut dire que les dernières sorties de responsables du gouvernement de transition sur le sujet n’ont pas été apprécié par les ex-rebelles.
Idées indépendantistes
Dans le même communiqué, les groupes armés qui contrôlent toujours une partie du territoire national réitèrent « leur attachement à l’unité et au droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad ». Donc, des idées indépendantistes reviennent sur la table. Technique de négociation ou nouvelles velléités ? L’avenir le dira. En attendant, des associations soutenant le pouvoir malien ont critiqué – dans des communiqués – ces sorties des ex-rebelles du nord du Mali.
Source : RFI