L’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, s’est félicité des initiatives de réconciliation lancées dans le centre du pays par les chefs traditionnels et religieux, les membres de la société civile et les autorités locales.
« On ne saurait trop souligner l’importance de telles initiatives dans le contexte actuel, notamment à la lumière de l’avertissement de l’UNICEF publié le 13 août qui souligne l’impact disproportionné de la violence intercommunautaire sur les enfants, avec une augmentation spectaculaire du nombre de victimes à ce jour, » a déclaré M. Tine dans un communiqué de presse.
« Le récent rapport public de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA sur les événements survenus dans le village Dogon de Sobane Da, a également mis en exergue les morts, les destructions et les déplacements internes des populations civiles causés par de tels incidents, » a déclaré l’expert, faisant référence à une attaque survenue le 9 juin au cours de laquelle 35 personnes auraient été tuées.
L’Expert indépendant a souligné que le processus de réconciliation était une évolution encourageante. Il a indiqué que ce processus avait été renforcé par les récentes visites du Premier Ministre Boubou Cissé au centre du Mali.
« Ce processus devrait également contribuer à mettre fin à l’impunité et à promouvoir la justice et la réconciliation. Il doit être soutenu de toutes les manières possibles par toutes les parties concernées, notamment les organismes régionaux et sous régionaux compétents, ainsi que la communauté internationale, » a déclaré M. Tine.
L’expert indépendant a souligné que l’utilisation des armes n’était pas le moyen pour résoudre la crise malienne. « La solution se trouve plutôt dans la réalisation simultanée de la protection des droits de l’homme, du développement, ainsi que de la paix et de la sécurité » a-t-il déclaré.
NOTE :
Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce que l’on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme “procédures spéciales , qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme afin de traiter de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et siègent à titre personnel.
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