Au Mali, les cheminots maliens poursuivent leur grève de la faim entamée le 18 décembre. Ils réclament près de dix mois d’arriérés de salaire. Le gouvernement a annoncé avoir donné l’ordre de paiement de deux mois. « C’est insuffisant », estiment les grévistes qui durcissent le ton. Certains ont été admis à l’hôpital. Leurs familles sont venues les soutenir.
En plein centre-ville de la capitale malienne, sur l’une des voies d’entrée du siège de la gare ferroviaire, quelques dizaines de grévistes sont assis sur une natte, quasiment sur les rails. Après dix jours de grève de la faim, certains ont été admis à l’hôpital et d’autres sont très affaiblis.
Un médecin du travail est venu sur place les ausculter. « Ce sont des personnes âgées qui ont des pathologies chroniques, souvent. Il y en a certains qui sont hypertendus. Certains sont diabétiques et c’est un risque important avec le stress qui s’ajoute à ces différentes pathologies. C’est un risque important pour eux », explique le docteur Mamadou Maïga.
Le gouvernement a, semble-t-il, bien ordonné de payer deux mois de salaire sur les dix, mais si l’argent tombe dans les comptes bancaires, il risque de servir à éponger des dettes. Alors, les grévistes veulent le reliquat et poursuivre leur mouvement. « Nous préférons laisser nos foyers et venir ici, mourir ici. Ça, c’est une mort digne ! », affirme, décidé, l’un d’eux.
Pour soutenir les cheminots grévistes, leurs familles ont fait le déplacement. Leurs regards sont parfois insoutenables. Une situation qui tombe mal, au moment des fêtes de fin d’année.