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Mali: les avocats des suspects d’atteinte à la sûreté de l’État donnent de la voix

Il y a trois semaines, Vital Robert Diop, directeur général de la société PMU-Mali, Aguibou Macky Tall, directeur général adjoint de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel, Souleymane Kansaye, receveur général au Trésor, Sékou Traoré, secrétaire général de la présidence et Mohamed Youssouf Bathily dit « Ras Bath », animateur radio, étaient arrêtés par les services de renseignement maliens pour atteinte à la sûreté de l’État. Leurs avocats se sont exprimés lors d’une conférence de presse ce 8 janvier.

Devant une centaine de journalistes à la Maison de la presse, les avocats des cinq accusés d’atteinte à la sûreté de l’État se sont exprimés comme au tribunal. Chacun à leur tour, et durant deux heures, ils ont égrené les arguments censés disculper leurs clients détenus sur la base d’un réquisitoire du procureur de la République qui a fuité sur les réseaux sociaux la semaine dernière. « Le procureur a requis l’ouverture d’une information en se basant sur un rapport des services secrets que nous n’avons pas, explique maître Kassoum Tapo, l’avocat d’Aguibou Macky Tall. C’est complètement illégal ».

Boubou Cissé en fuite ?

Les accusés auraient mobilisé plus de 200 millions de francs CFA (300 000 euros), pour financer des actions de contestation d’associations et de syndicats. Boubou Cissé, ex-Premier ministre, resté introuvable selon le parquet, est cité pour avoir entrepris des actes de nature subversive tendant à jeter le discrédit sur les actions des autorités de la transition.

Selon son conseil, maître Kassoum Tapo, des hommes armés et cagoulés se sont introduits à son domicile fin décembre en son absence. « Boubou Cissé a fait l’objet d’une tentative d’agression, déclare-t-il. Il n’a jamais reçu aucune convocation, je suis formel, ni du procureur, ni de la gendarmerie, ni du juge d’instruction, donc il n’est pas en fuite, c’est sa vie qui est en danger ».

Procédure jugée arbitraire

Face à une procédure qu’ils jugent arbitraire, les avocats des prévenus réclament la libération de leurs clients tout en évoquant la possibilité de saisir la cour de justice de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest dans cette affaire.

SOURCE: RFI

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