Sanogo et ses compagnons attendent impatiemment la décision de la justice malienne au sujet de leur libération en vertu de la loi d’entente nationale. Leurs avocats ont déposé une demande de libération au niveau de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako.
Après la promulgation de la loi d’entente nationale, le 24 juillet dernier par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, les avocats de Amadou Haya Sanogo, le chef de la junte militaire qui a renversé l’ex président malien, Amadou Toumani Touré en 2012, ont déposé une demande de libération de leurs clients. « Cette loi d’entente nationale permet à Amadou Haya Sanogo et ses compagnons de retrouver leur liberté », a confié à Nord sud journal Me Harouna Toureh, l’un des avocats de Sanogo. « Nous avons déposé une demande de mise en liberté de nos clients auprès de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako », annonce-t-il à Nord sud journal. Une source judiciaire au niveau de la cour d’appel de Bamako confirme cette information avant d’ajouter : « sur le plan juridique, Amadou Haya Sanogo et ses amis sont détenus illégalement, mais nous pouvons qualifier leur affaire d’un procès politique plus que juridique ».
Promulguée le 24 juillet dernier par IBK, la loi d’entente nationale a été beaucoup critiquée par les associations de défense des droits humains, qui voient en cette loi une prime à l’impunité.
La libération de Sanogo et ses compagnons sera-t-elle pour les prochaines semaines ou les prochains mois ? Rien n’est moins sûr étant donné qu’il s’agit d’un procès politique selon les sources judiciaires surtout qu’il reste à régler une question importante. Étant militaire et le plus haut gradé de l’armée malienne, quel rôle Sanogo va-t-il joué ? Une question à la quelle le gouvernement malien doit trouver la réponse avant la libération du chef de l’ex junte militaire.
NORDSUD JOURNAL