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Quand les pleurs de nos Dirigeants commencent à nous exaspérer

Combien de fois nous avons vu pleurer le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Pourtant, dans nos mœurs, voir un Homme, en l’occurrence un père de famille ou Haut Responsable, pleurer est un signe de faiblesse, un fait de société que l’on apprend au petit garçon depuis le bas âge. «Ne pleure pas comme une fille ou un en enfant». Combien de fois l’a-t-on entendu de la bouche de nos parents.

 

En effet, le mercredi 11 septembre, lors de la manifestation des jeunes de Gao pour la réhabilitation de la route Sévaré-Gao, le Gouverneur et le Maire de la Cité des Askia ainsi que  leurs subordonnés s’apprêtaient à aller accueillir leurs hôtes de marque en provenance de Bamako quand ils ont été séquestrés par les jeunes. C’était une Délégation de Bamako qui venait pour rencontrer les manifestants et chercher une buée de sauvetage. Mais la jeunesse,  très remontée contre le Gouvernement d’IBK, a empêché ces personnes de rentrer dans la ville.  Ils  menaçaient alors de réduire en morceaux quiconque tentera  de braver à leur décision en allant à la rencontre des Délégués du Gouvernement. Contraints de rebrousser chemin, les Délégués sont repartis pour Bamako en attendant que la situation se calme.

Le Gouverneur de la Région, très affecté, n’avait que ses yeux pour pleurer. Et, figurez-vous, il s’en est donné le cœur plein de désespoir.  «Il a pleuré comme une femme», selon les témoins.

Pour quelles raisons pleurait-il ainsi ? La question reste sans réponse pour l’instant.

En tout cas, notre Gouverneur peut toujours essayer cette astuce qui, dans des cas difficiles comme celui-ci, peut l’aider. Des cas pareils ? Euh oui ! Bien sûr, il en aura d’autres sans aucun doute. Parce que le combat est loin d’être fini.

«Quand les sentiments deviennent incontrôlables, Monsieur le Gouverneur, il paraît qu’en pinçant le nez où sont logés les canaux lacrymaux, on peut cesser le flux de larmes ». Ce conseil vaut aussi pour le Président de la République IBK qui ne fait que pleurer à tout bout de champ.

Par ailleurs, les jeunes déterminés ont refusé tout dialogue. Ils n’ont pas voulu écouter ni les émissaires du Gouvernement, encore moins le Maire. Finalement, la société civile a été sollicitée pour intervenir, et les Religieux s’en sont mêlés. Un accord a ainsi été arraché sous certaines conditions :

Un quota sera désormais pris en compte dans toutes les couches sociales de Gao qui formeront ensuite une Délégation afin de rencontrer les envoyés du Gouvernement. Durant les pourparlers, les manifestants  resteront campés sur leurs décisions jusqu’à leur satisfaction totale. Dans le cas contraire, ils reprendront leur mouvement  la semaine prochaine,  du lundi au vendredi, et ainsi de suite…

Le Fouineur

LE COMBAT

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