Quoi qu’il en soit, le mutisme semble surtout profiter au Premier ministre comme paravent et couverture contre la déconvenue que lui inflige le cinglant démenti que la Maison de la Presse a apporté à ses récentes affirmations en rapport avec l’aide publique à la presse. En effet, c’est en ouvrant le bal de la série de passages des membres de son gouvernement sur les antennes nationales, dans le cadre d’une communication gouvernementale d’envergure, que Choguel Maiga a soutenu sans ciller que la presse malienne a bénéficié d’une enveloppe de 600 millions d’aide sous la transition. Or tout a prouvé, après le tollé déclenché par ses affirmations, que la manne reçue des autorités pendant la période désignée n’atteint pas 200 millions de nos francs, soit le total dû pendant une année budgétaire. Et là également, au lieu d’apporter la preuve du contraire par d’autres arguments contradictoires, le chef gouvernement choisit de s’emmurer derrière le silence sur une question ayant tant contribué à exacerber les tensions, suspicions, méfiances et divergences internes de la grande famille médiatique malienne.
Source : Le Témoin