Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a réussi à échapper à une offensive menée le 22 février par des soldats français de la force Barkhane, des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), dans le sud-ouest de Ménaka.
Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a échappé de peu, le 22 février dernier, à une opération conjointe des soldats français de la force Barkhane, des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) dans la forêt d’Ikadagotane, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Ménaka.
Quelques heures plus tôt, un travail de renseignement humain au sol, complété par les détections d’un drone Reaper français, avait permis de localiser une base de l’EIGS dans cette forêt.
Une « opération d’opportunité » a alors été déclenchée, impliquant des commandos parachutistes français ainsi que des combattants du MSA et du Gatia, appuyés par des hélicoptères Tigre et Gazelle.
Selon une source au cœur de cette offensive, un jihadiste présumé fait prisonnier lors des affrontements a confirmé la présence d’Abou Walid al-Sahraoui dans la zone. À la nuit tombée, ce dernier aurait réussi à prendre la fuite à pied avec quelques-uns de ses comparses.
L’un des principaux lieutenants locaux de l’EIGS aurait été tué
L’opération a duré jusqu’à ce que la forêt soit complètement ratissée, « afin de lever les doutes sur une présence possible d’autres éléments du groupe terroriste », explique-t-on à l’état-major français à Paris.
Cinq autres jihadistes présumés ont été arrêtés et remis aux autorités maliennes
Un pick-up, trois motos, de l’armement et des munitions ont été récupérés. Cinq autres jihadistes présumés ont été arrêtés et remis aux autorités maliennes. Un certain « Sodji » (également connu sous le nom de « Bouba »), l’un des principaux lieutenants locaux de l’EIGS, auteur de plusieurs attaques dans la zone de Ménaka et au Niger, aurait été tué lors de ces combats.
Il était notamment suspecté d’avoir participé à l’embuscade de Tongo Tongo, qui, le 4 octobre 2017, coûta la vie à cinq militaires nigériens et à quatre membres des forces spéciales américaines.
Source: Jeune Afrique