Après avoir constaté le voyage de certains individus sous sanction de l’ONU pour entrave à l’application de l’accord de paix au Mali, le comité de sanctions sera à Bamako du 16 au 18 pour rappeler le Mali et la MINUSMA leurs rôle dans l’application des sanctions.
Au moins huit maliens sont sous sanction de l’ONU avec interdiction de voyager pour entrave à l’application de l’accord de paix, mais depuis quelques mois des informations font état des voyages de certaines personnes sous sanctions. « En deux mois, au moins trois individus sous sanctions auraient voyagé dans différents pays de la région », nous confie une source diplomatique et c’est la raison principale du déplacement du comité des experts à Bamako du 16 au 18 octobre prochain pour expliquer à Bamako qu’un État membre des Nations unies doit respecter les décisions du Conseil de sécurité.
Au sujet de l’interdiction de voyager, le paragraphe 1 de la résolution 2374 dit « que tous les États Membres doivent […] prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité créé au paragraphe 9 ci-dessous, étant entendu que rien dans les dispositions du présent paragraphe n’oblige un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres nationaux.
Le chef de la MINUSMA, Annadif lui aussi est dans le viseur du comité car le conseil de sécurité de l’ONU a aussi dû rappelé la MINUSMA a l’ordre dans le paragraphe 3 de la résolution 2480: le conseil de sécurité « souligne que les personnes ou entités inscrites sur la liste relative aux sanctions imposées par la résolution 2374 (2017) ne bénéficieront d’aucun appui financier, opérationnel ou logistique de la part des entités des Nations Unies déployées au Mali, et ce jusqu’à leur radiation de la Liste »
Selon l’ONU, les violations de l’interdiction de voyager peuvent mettre en péril la paix, la stabilité ou la sécurité au Mali et que les personnes qui facilitent délibérément le voyage d’une personne inscrite sur la liste en violation de l’interdiction de voyager peuvent être considérées par le Comité comme rem plissant les critères de désignation »