Le Mali est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique et le métal jaune permet aux Mines de contribuer jusqu’à 10 % au produit intérieur brut.
Au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou le jeudi 21 juillet, le général français Laurent Michon a déclaré que le groupe paramilitaire privé Wagner exploite des mines d’or au Mali. Selon le commandant de la force française Barkhane, ce serait la solution trouvée par les autorités de Bamako en contrepartie du soutien offert par les combattants du groupe dans la lutte contre le terrorisme.
« Un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d’or par Wagner. Cela s’appelle de la prédation sonnante et trébuchante », explique le militaire, qui précise que « le code minier au Mali a changé ».
Si le général Michon n’a pas fourni le nom des mines ni indiqué s’il s’agit de gisements inexploités ou de sites artisanaux, ces accusations ne sont pas nouvelles, mais demeurent pour l’heure invérifiables. Cependant, il faut souligner que le changement du code minier malien date de 2019 et est donc antérieur à l’arrivée du gouvernement de Transition.
Le décret d’application a en revanche été adopté en novembre 2020, au moment où la Transition était encore dirigée par un civil, en l’occurrence le président Bah N’Daw.
Interrogé en février dernier par RFI sur la question du paiement des « Russes » présents dans son pays, le Premier ministre malien Choguel Maiga a fait savoir qu’ils sont payés « par l’argent des Maliens ». « Supposons même qu’on donne une mine, mais c’est nos biens ; rien ne vaut la sécurité des Maliens », avait-il alors ajouté.
Pour rappel, le Mali a produit 69,4 tonnes d’or l’année dernière et vise plus de 70 tonnes d’or en 2022.