L’augmentation de la consommation des boissons énergisantes ces dernières années est indéniable. Elles inondent les marchés, superettes et alimentations. De nos jours, elles sont disponibles chez tous les boutiquiers du quartier. Jeunes, adultes, hommes et femmes en raffolent comme de l’eau naturelle. A Bamako, rares sont les jeunes qui se privent de canettes de boissons énergisantes par jour. Soit pour se rafraîchir ou pour renouveler leur énergie après une journée chargée ou pas.
Classique (fruitée), énergisantes tous ces deux types de boissons ont pourtant tous à peu près les mêmes caractéristiques et les mêmes indications « Bien que plus chers les jeunes et moins jeunes en raffolent pour plusieurs raisons ».
« Je le consomme uniquement au grin et cela parce que tous les membres en consomment. Alors je fais de même. En plus, elle ne coûte pas cher. Je peux me l’offrir pendant le temps que je suis au grin», affirme Abba, un jeune homme de la vingtaine.
Ces boissons ne varient que par le nom, sinon les caractéristiques sont les mêmes. Il n’y a pas de catégorisation spécifique. Il n’y a que deux catégories de boissons : les non alcoolisées constitués des guaranas, ginseng des plantes soit disant naturelles mais qui est de faible quantité dans les canettes et les alcoolisés contenant à peu près 8 % d’alcool soit 8g. La plupart des jeunes mélangent ces boissons et d’autres utilisent l’emballage pour consommer l’alcool.
Aïssata figure parmi la première catégorie. « A chaque fois que je vois mes frères et sœurs avec des boissons énergisantes, je m’inquiète pour eux. J’étais une acheteuse compulsive de ces boissons jusqu’à ce que je me retrouve très malade. Je faisais un cocktail de deux différentes boissons énergisantes. Je ne buvais presque plus que d’eau. Pour moi c’était ma dose pour tenir une journée très chargée. J’ai fini par me sevrer », affirme-t-elle.
Plusieurs jeunes filles ont été victimes de ce mélange fatal. « Les garçons offrent aux jeunes filles comme rafraîchissement une boisson de renom dont je préfère taire le nom alcoolisé, mais sucré en leur disant que c’est une boisson énergisante. Une fois soûle ils les violent. Ce qui trompe la plupart des jeunes filles», explique S. D., une ancienne consommatrice de boissons qui s’est retirée du cercle suite à une expérience qui a mal tourné.
Par ailleurs, certains sont contre la consommation de ces boissons, malgré leur jeune âge. Ils sont conscients des dangers que les consommateurs encourent et des mauvaises expériences.
« Les boissons énergisantes peuvent provoquer des problèmes cardiaques. Quand j’en ai consommé j’ai eu de graves palpitations dès lors je n’y touche plus », explique Moussa, habitué des discothèques et autres lieux chics de Bamako.
Cependant, Kévin fait partie des consommateurs qui ne se privent pas d’une canette de boissons énergisantes comme défatiguant après une rude journée.
Oumou Fofana
Source: Mali Tribune