A la 75e Assemblée générale des Nations unies (ONU) ce 22 septembre, Emmanuel Macron a justifié la présence de l’armée française au Mali par le besoin « reconfirmé par la junte ». Cependant, le Président de la France conditionne son maintien.
Ce mardi, des milliers de manifestants ont demandé à Bamako le départ de la France du Mali. Vain souhait. Les nouvelles autorités militaires sur lesquelles les « anti-impérialistes » comptent pour obtenir satisfaction ne sont pas du même avis.
Dans son discours prononcé à l’occasion des festivités de l’accession du Mali à l’indépendance, le Président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité la population à « soutenir nos forces partenaires telles que la force Barkhane, la MINUSMA et la force Takuba ».
Au cours de son intervention diffusée lors de la 75e Assemblée générale des Nations unies (ONU), le Président français a également noté le « besoin » exprimé par le Comité militaire pour le maintien de son armée au Mali.
« Je le dis et le redis très clairement, la France n’est présente sur le sol malien, comme sur le sol des autres pays de la région, qu’à la demande des Etats souverains et des organisations régionales. A la seconde où ces Etats souhaiteront notre départ ou considéreront qu’ils peuvent se battre seuls contre le terrorisme, nous nous retirerons. C’est la réitération de ce besoin de notre engagement que j’ai demandé à Pau puis à Nouakchott et qui a aussi été reconfirmé par la junte au Mali », a affirmé Emmanuel Macron.
Le Président français presse toutefois le CNSP à « mettre le Mali sur la voie irréversible du retour à un pouvoir civil et l’organisation d’élections rapides ». Selon lui, « la France, comme ses partenaires africains en particulier, ne pourra rester engagée qu’à cette condition ».
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