Dans la localité d’Almoustrat, située dans le cercle de Bourem (Gao), les militaires maliens sont sur le qui-vive.
Selon des sources sécuritaires locales, l’armée malienne positionnée dans cette localité a reçu ordre de se parer à une attaque imminente de la part d’éléments des groupes armés.
« Depuis trois jours, nous ne dormons plus. Nous sommes en alerte », nous confie un militaire sous couvert de l’anonymat.
Dans son camp d’Almoustrat, l’armée malienne a son premier effectif de soldats formés par l’EUTM, le bataillon Waraba. Elle craint d’être la cible d’une imminente attaque venant du MNLA et alliés qui ont entrepris ces derniers jours une série d’offensives. Pour le moment, ces attaques ne concernent que les positions tenues par l’alliance MAA-GATIA. Cependant, constatant des manœuvres vers Tabrichat, l’armée positionnée à Almoustrat s’attend à être bientôt la prochaine cible.
La dernière attaque contre l’armée à Almoustrat remonte au mois de novembre 2014. L’attentat à l’engin explosif a fait deux morts et quatre blessés parmi les militaires. A l’époque, le gouvernement a laissé entrevoir une responsabilité des groupes armés signataire du cessez-le-feu.
« Le Gouvernement condamne fermement cet acte terroriste et lâche, qu’il juge contraire aux engagements pris par les responsables des groupes armés dans l’Accord de cessez-le-feu de mai et la Déclaration de cessation des hostilités signée en juillet à Alger », indiquait-il dans un communiqué.
Le cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 à Kidal entre les groupes armés et le gouvernement est de moins en moins respecté par les parties. Cette nouvelle montée de tension coïncide avec la date anniversaire du début de la rébellion, déclenchée le 17 janvier 2012.