L’amélioration de la grille salariale des fonctionnaires du Mali dont certains, notamment les magistrats avaient observé trois mois de grève illimitée de juillet à octobre, a été “pris en compte dans le budget 2019” du pays, a indiqué le Premier ministre Boubèye Maiga, à l’occasion des 100 jours de gouvernance de président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK).
En 2018, plusieurs fonctionnaires du Mali avaient fait des grèves pour plus de salaires
“Le taux moyen d’augmentation de cette grille salariale, dont le cumul est évalué à 5,8 milliards FCFA est de 9% pour les catégories A et B1, 8% pour la catégorie B2 et 21% pour la catégorie C, soit un taux de relèvement moyen de 65 points d’indice pour le grade A, 37 points pour le grade B2, 36 points pour le grade B1 et 58 points pour le grade C”, a expliqué Boubèye Maiga.
Ajoutée à cette assurance liée à la grille salariale, le chef du gouvernement a annoncé également “la suppression de la Taxe emploi-jeune (TEJ) et de la Taxe sur la formation professionnelle (TFP) pour réduire les charges sur le salaire”, estimant que cela va “favoriser la création d’emplois et la formalisation de l’économie, pour un impact budgétaire de 8 milliards de FCFA.
Au nombre des projets exécutables inscrits dans la loi de finances 2019, le recrutement d’environ 8.000 fonctionnaires (civils et militaires) pour une enveloppe globale de 15 milliards FCFA.
Le renforcement et l’amélioration du plateau technique des structures sanitaires (Gabriel Touré, Point G, Polyclinique de Kati), a été aussi pris en compte pour environ 18 milliards FCFA.
Les autorités maliennes ont également prévu 32 milliards FCFA pour le financement des travaux à haute intensité de main d’œuvre pour l’entretien routier et le curage des caniveaux, ainsi que 5 milliards FCFA pour l’amélioration de la nutrition, à travers la distribution alimentaire, la réalisation d’infrastructures d’adduction d’eau (forages équipés de pompes solaires).
Estimée à 4.650 milliards de FCFA, la loi de finances 2019 du Mali prend en compte 145 programmes, dont le processus de réconciliation, la loi de programmation militaire et sécuritaire.
Les recettes sont évaluées à 2.223 milliards 150 millions de FCFA, pour 2.410 milliards 400 millions de FCFA de dépenses, avec un déficit net de 387 milliards 250 millions de FCFA, en hausse de 14 milliards de FCFA par rapport au budget de 2018 qui cumulait un déficit de 373 milliards 153 millions de FCFA.
En octobre, lors d’une visite à Mopti, le Premier ministre malien a annoncé “la tenue en janvier 2019, d’une conférence sociale sur la question des salaires au Mali”, soutenant que “cette question de la vie publique malienne doit être traitée de manière durable, en tenant compte des ressources et dans l’équité”.
Afrique Sur 7