Au Mali, le militant malien Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, qui a soutenu et appelé à soutenir Soumaïla Cissé, de l’opposition, à la dernière présidentielle, se repositionne. Il dit vouloir désormais rester à équidistance des partis de l’opposition et ceux de la majorité, et revêtir un manteau de « membre de la société civile » pour faire, dit-il, faire triompher ses idées. Lundi, il a animé un meeting à Bamako.
Devant un millier de ces partisans réunis à Bamako, l’activiste malien explique pourquoi il a décidé désormais d’être à équidistance de toutes les formations politiques maliennes : « On a décidé de revenir dans notre champ de prédilection : la société civile. Donc nous avons dit désormais au niveau de la société civile qu’il faudrait veiller sur toutes les forces politiques afin que des valeurs comme la vertu et l’éthique puissent être de rigueur ».
Ras Bath précise aussi que si demain, il doit voter pour le pouvoir ou pour le changement à une élection, son choix sera clair. « Ce ne sera pas côté pouvoir, mais ça sera tout parti politique qui apportera des solutions au problème de chômage qui est récurrent, qui a apportera des solutions concrètes par rapport à l’insécurité qui devient un peu psychose ».
Celui qui est encore chroniqueur sur une radio privée de Bamako dévoile son futur combat. « Nous sommes en train de nous préparer à partir du premier janvier 2019 afin désormais que la loi puisse être pour tout le monde égal. Janvier si d’ici là quelque chose n’est pas fait, nous allons être obligé de passer à l’étape de la désobéissance civile ».
Mohamed Youssouf Bathily n’entend pas chômer. Il veut obtenir la création d’une Céni, une Commission électorale nationale indépendante, véritablement au cœur de l’organisation des futures élections est un des objectifs de celui dont la voix compte ici.
RFI