Epilogue lundi à Bamako du procès ouvert depuis plusieurs mois par le parquet contre le célèbre activiste malien Mohamed Youssouf Bathily, dit « Ras Bath ». Celui-ci était poursuivi pour « trouble à l’ordre public » et « démoralisation des troupes en temps de guerre ». Il a été relaxé.
Tôt le matin, avant le début du procès, de nombreux partisans de l’activiste malien ont pris d’assaut le tribunal de Bamako où se tenait l’audience. Des hommes politiques de l’opposition malienne ont également fait le déplacement, comme par exemple Oumar Mariko ou encore un représentant de Soumaïla Cissé, le chef de l’opposition.
A la barre, plutôt serein, Mohamaed Youssou Bathily dit « Ras Bath », emmitouflé dans une chemise bleu azur, se présente. Il se défend. Pour lui, sa sortie sur une radio où il est chroniqueur et qui lui vaut un procès avait un seul but : dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles les militaires maliens allaient combattre. Ensuite, il s’agissait de rendre compte du « détournement de leurs primes ».
Activiste populaire
Après des débats de fond, le ministère public a requis l’abandon des poursuites. Et la Cour a déclaré « Ras Bath » non coupable. Tonnerre d’applaudissement dans la salle, l’activiste est porté en triomphe.
L’homme est très populaire au Mali. il critique avec virulence le gouvernement et prône même l’alternance en 2018. Paradoxe ou pas, son père, membre du gouvernement malien depuis quatre ans, ne dit que du bien de son fils.
RFI