Sous le patronage du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, la phase nationale des assises nationales de la refondation de l’Etat du Mali, a commencé ses travaux lundi à Bamako avec la participation des différentes composantes de la société. Les assises devraient aboutir notamment à un chronogramme des élections futures.
Cette dernière étape intervient après des phases préliminaires, locales, lancées le 11 décembre. Les participants se sont montrés demandeurs de justice sociale, de paix et surtout de gouvernance vertueuse. La sécurisation du territoire national, la citoyenneté et la prolongation de la durée de la transition sont recommandées dans la quasi-totalité des cercles du Mali.
Selon les organisateurs, le pari de la mobilisation est gagné avec 725 communes sur un total de 759, ayant participé aux phases communales, 51 cercles sur 60 au niveau des cercles (à l’exception des 9 cercles de Kidal et de Menaka), 17 régions sur 19 au niveau régional et 26 ambassades où sont concentrés des Maliens établis à l’extérieur ont pris part à ces assises.
Ouvrant les travaux, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, a invité les forces vives de la Nation malienne à une salubrité publique pour poser les fondements solides et les modèles de gouvernance endogènes.
« Les dérives graves, dit-il, au niveau de la gouvernance et renoncement aux valeurs cardinales de notre société, la perte de repères, l’incivisme généralisé ont provoqué la faillite de l’Etat. Le dysfonctionnement de l’autorité de l’Etat, ajouté aux chocs internes et externes, ont fait le lit de l’insécurité et de l’extrémisme violent », a analysé le colonel Assimi Goïta.
« En somme, poursuit-il, le Mali était face à un malaise profond qui s’est manifesté par un rejet systématique du système de prédation mis en place ».
Et d’ajouter : « il était temps et même grand temps d’arrêter la spirale de la dérive, c’est pourquoi nous devons replacer notre Mali dans une nouvelle dynamique plus soucieuse de nos valeurs et vertus ».
Pour le Président Goita, Il s’agit justement d’une entreprise de refondation qui a valeur de salubrité publique à laquelle les participants sont conviés pour « poser les fondements solides et les modèles de gouvernance endogènes qui s’inspirent de notre patrimoine historique et culturel ».
A. CISSÉ
Source: L’Essor