Nouakchott a réuni cette semaine des responsables de groupes armés de la Plateforme (pro-gouvernement) et de l’ex-rébellion. En cause : la situation tendue dans la localité malienne de Lerneb, située dans la région de Tombouctou, près de la frontière mauritanienne. Pour faire baisser la tension, les autorités mauritaniennes ont obtenu un cessez-le feu et une démilitarisation de la zone.
À 60 km de la frontière mauritanienne, dans la région de Tombouctou, se trouve la localité malienne de Lerneb. Sur place, des éléments armés de la Plateforme (pro-gouvernement) occupent les lieux. Ils sont notamment installés dans l’école et des bâtiments officiels et appartiennent à la communauté arabe des Oulad Yche. Des populations locales y subiraient des tracasseries.
À 10 km au nord de Lerneb, toujours en territoire malien, se trouve un autre groupe armé proche cette fois-ci de l’ex-rébellion et essentiellement composé de combattants de la communauté arabe des Tourmouz.
Entre les deux groupes armés, c’est la mésentente. En juillet dernier, ils se sont affrontés. Au moins douze personnes ont été tuées.
Face à une situation qui pouvait encore rapidement dégénérer, les autorités mauritaniennes ont donc convoqué les belligérants à Nouakchott. Dans le document officiel, toutes les parties acceptent le cessez-le-feu mais les protagonistes vont plus loin et acceptent l’interdiction de toute sorte de manifestations militaires dans la zone. Des forces internationales, présentes au Mali, approuvent cet accord et évoquent des sanctions contre toute nouvelle violation du cessez-le-feu.