La France revoit sa position sur la situation au Mali. Après avoir « condamné avec la plus grande fermeté » la mutinerie du 18 août, elle adoucit ses mots le lendemain après la démission forcée d’IBK.
Le mardi, la France affirmait partager « pleinement la position » de la CEDEAO qui « appelle au maintien de l’ordre constitutionnel et exhorte les militaires à regagner sans délai leurs casernes ». Alors que l’organisation sous-régionale n’a pas fléchi sur son analyse, même après la démission d’IBK, la France, elle, revoit sa copie.
Dans un nouveau communiqué paru le 19 août, le pays ne condamne plus rien. Il se contente de « prendre acte de l’annonce de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta » et « appelle à sa libération immédiate ainsi que des membres du gouvernement actuellement retenus ».
Une position révisée par rapport à celle de la CEDEAO car l’organisation sous-régionale continuait toujours ce mercredi à « condamner énergiquement le changement de régime anti-démocratique ».
IBK qui a de tout temps entretenu une grande proximité avec la France vient ainsi d’être abandonné par celle-ci. L’ancien pays colonisateur n’a d’ailleurs pas manqué de noter qu’elle « se tient, comme elle l’a toujours fait, aux côtés du peuple malien. Elle s’est engagée, à la demande de ce pays, en poursuivant deux priorités : l’intérêt du peuple malien et la lutte contre le terrorisme. »
Malivox