Fin samedi à Accra du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Cédéao. La situation au Mali a occupé une partie des débats. La réunion a constaté des progrès accomplis par les autorités de la transition, mais pas question pour le moment de lever la mesure de suspension qui frappe le Mali depuis le dernier coup d’Etat.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
C’est avec attention que les chefs d’Etats présents à Accra ont écouté le rapport de Good Luck Jonathan, envoyé spécial de la Cédéao pour le Mali. Dans la salle de réunion, Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de l’institution sous-régionale a participé aux travaux.
« Selon le rapport du médiateur qui a été fait, il y a une évolution positive, et qui reste encourageante. Un Premier ministre civil a été nommé, conformément à la décision des chefs d’Etat. Un gouvernement a été nommé et installé. »
Mais pas de chèque en blanc pour les autorités maliennes de la transition. La mesure de suspension du pays n’est pas levée pour le moment. Un mécanisme de suivi sera mis en place.
« Le mécanisme de suivi va permettre de travailler en étroite collaboration avec les autorités maliennes pour la mise œuvre de la feuille de route qui doit conduire aux élections », a poursuivi Jean-Claude Kassi Brou.
En clair, l’organisation coûte que coûte des élections présidentielle et législatives en février 2022 comme prévu.
Mais à Accra, des chefs d’Etats – comme l’ivoirien Alassane Dramane Ouattara – ont par ailleurs lancé un appel au partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour accompagner ce pays qui traverse une crise multidimensionnelle.
RFI