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Mali, IBK officialise sa candidature

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a officialisé ce lundi sa candidature à l’élection présidentielle du 29 Juillet 2018. Il affrontera une dizaine de candidats. Parmi eux, le chef de l’opposition Soumaïla Cissé qu’il avait battu au second tour de la dernière élection présidentielle en 2013.

En mai 2018, la candidature de IBK avait été annoncée par une coalition de partis politiques et d’associations, sans que le principal intéressé ne la confirme. Hier, Ibrahim Boubacar Kéïta a rappelé son bilan et l’impératif d’achever les chantiers déjà entamés.

Mais au terme de son premier mandat, le bilan est plutôt mitigé. Depuis 2012, le Mali est en proie à une instabilité dans le nord du pays. Malgré les différentes interventions des forces françaises à travers l’opération Barkhane et les forces onusiennes avec la Minusma, le pays subit encore les attaques.

Les différents groupes islamistes font de nombreuses pertes en vies humaines aussi bien dans les rangs de l’armée qu’au sein des civils.

Ce contexte sécuritaire avait fait planer le doute sur la tenue effective du scrutin.

Dans le prolongement de cette crise sécuritaire, la réconciliation nationale est également un chantier sur lequel les Maliens affichent leur déception. Les difficultés à mettre en œuvre les Accords de Paix et de réconciliation d’Alger signés depuis 2015 sont un indicateur de la complexité de la crise malienne.

Selon l’opposition, les recommandations de la charte de réconciliation nationale issue de la Conférence d’entente nationale tardent à connaitre un début de matérialisation.

Pour l’opposition, la question sécuritaire et la réconciliation restent les marqueurs de l’échec du mandat du président Ibrahim Boubacar Keita. Réunis au sein de la « Coalition pour l’alternance », elle appelle à un changement et au départ de IBK.

Très critique vis à vis du bilan de Ibrahima Boubacar Keïta, Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition et candidat malheureux de la dernière élection présidentielle a été investi par son parti l’URD et une coalition dénommée  » Ensemble Restaurons l’espoir ».

Le 26 mai, il a obtenu le ralliement de Tiébilé Drame, président du parti Parena, qu’il a désigné comme directeur de sa campagne.

Une dizaine d’autres candidats sont déclarés à l’élection présidentielle. Parmi eux, Moussa Mara, ancien Premier Ministre, les anciens ministres Mohamed Ali Bathily et Housseini Amion Guindo.

Guindo s’est déclaré candidat dimanche après avoir démissionné en mai de son poste de ministre de l’Education nationale, ainsi que Dramane Dembélé, investi samedi par une frange de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma).

L’annonce officielle de la candidature du président Ibrahim Boubacar Keïta donne un coup d’accélérateur à la pré-campagne électorale.

Le Ministère de l’administration électorale a fixé le début de la campagne électorale au 7 juillet 2018.

 

Source: mondafrique

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