L’ONG américaine de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch a publié un rapport sur la violation des droits humains dans le centre du Mali. Plus de 200 civils tués par des milices en 2018.
Des milices ethniques bambara et dogon ont tué plus de 200 civils et incendié des dizaines de villages lors des violences intercommunautaires dans le centre du Mali au cours de l’année 2018, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié ce 7 décembre.
La plupart des victimes étaient des villageois d’ethnie peule visés par des « groupes d’autodéfense » dogons et bambaras, en raison de leur soutien présumé à des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. « Des milices violentes commettent des meurtres et des destructions dans le centre du Mali et font de nombreux morts sur leur passage », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel de Human Rights Watch et auteure du rapport ».
Il faut protéger les civils et désarmer les groupes « d’auto-défense », c’est le nom de ce nouveau rapport de 121 pages, qui documente des attaques menées sur des bases communautaires par des groupes armés contre 42 villages et hameaux dans la région de Mopti. Les attaques ont eu lieu principalement à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, et contre la ville de Djenné.
La milice d’autodéfense dogon, « Dam Ambassagou » rejette fermement le résultat du rapport et son porte-parole, Jean Kassogué raconte que « les peulhs et les dogons vivent en parfaite symbiose ». « C’est contre nous qu’il ya eu des exactions et on a riposté », dit-il. « Au cours de l’année 2018, nous avons perdu plus de 135 civils dogons », affirme Kassogué à Nord sud journal.
Le porte parole du ministère malien de la justice, Daouda Kamaté contacté par Nord Sud Journal, dit n’avoir pas reçu officiellement le rapport de HRW, et n’a pas souhaité le commenter pour le moment.
Mohamed Salaha
Soource: nordsudjournal