Les militaires au pouvoir en Guinée et au Mali doivent oeuvrer pour un retour “rapide” des civils au pouvoir dans ces deux pays, a réaffirmé jeudi le représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mahamat Saleh Annadif.
L’ONU s’est prononcée lors de rencontres internationales sur la Guinée et le Mali pour que “l’ordre constitutionnel puisse revenir le plus rapidement possible” dans ces deux pays, a déclaré M. Annadif, lors d’une conférence de presse à Dakar. Il a estimé qu’il fallait “des délais raisonnables par rapport à la Guinée” mais “malheureusement, (ce pays) n’a pas encore présenté un chronogramme pouvant mener à des élections”.
Au Mali, “je crois que (les dirigeants) ont pris au sérieux les décisions de la Cédéao”, l’organisation des Etats ouest-africains, a-t-il dit. Environ 150 personnalités au Mali sont visées par des sanctions individuelles infligées récemment par la Cédéao. Les militaires en Guinée ont renversé le 5 septembre le président Alpha Condé qui était au pouvoir depuis 10 ans.
Le colonel Mamady Doumbouya, auteur du pustch, a depuis prêté serment en tant que président pour une période de transition à la durée et au contenu toujours inconnus. La junte malienne a signifié récemment qu’elle ne respecterait pas l’échéance prévue d’élections en février 2022, évoquant notamment l’insécurité criante dans plusieurs régions.
Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’un conflit lancinant avec des attaques répétées de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, doublées de violences contre les civils perpétrées par des groupes armés, certains autoproclamés d’autodéfense.
AFP