‘ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan est arrivé mercredi 23 septembre à Bamako pour une visite de 48 heures. Une semaine après le sommet d’Accra avec la junte malienne, le médiateur de la Cédéao vient voir si les conditions sont réunies pour lever les sanctions imposées par la communauté ouest-africaine au lendemain du coup d’État du 18 août.
Avec notre envoyée spéciale à Bamako, Florence Morice
La visite de Goodluck Jonathan était très attendue au Mali. L’ex-président nigérian est finalement arrivé à Bamako ce mercredi 23 septembre dans l’après-midi. Son séjour ici représente un enjeu de taille pour le pays : les sanctions imposées par la Cédéao après le coup d’État du 18 août commencent à peser sur les populations et les finances publiques.
Mardi, le colonel Assimi Goïta a, pendant la fête de l’indépendance, appelé à leur levée pour « le bonheur des Maliens ». Mais la Cédéao a conditionné cette levée de sanctions à la nomination de deux civils au poste de président de la République et de Premier ministre de la transition.
La Cédéao veut en Premier ministre au profil strictement civil cette fois
Certes, l’étape du président a été franchie lundi, et saluée comme un moment important. Mais la Cédéao attend maintenant un Premier ministre. Et elle veut une personnalité strictement civile cette fois, sans passé militaire, comme c’est le cas du président Bah N’Daw. Au soir du coup d’État, le 18 août dernier, la junte avait promis une transition civile, avant d’essayer de convaincre la communauté ouest-africaine d’accepter une transition militaire. Il s’agit d’une ligne rouge à ne pas franchir pour la Cédéao.
Une rencontre sans doute décisive aura lieu jeudi 24 septembre : Goodluck Jonathan doit s’entretenir avec le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte, puis le nouveau président Bah N’Daw. Le nouveau Premier ministre ne devrait pas être connu avant vendredi, car il doit être nommé par le nouveau président. Or, celui-ci ne sera investi que vendredi, justement. C’est ce jour-là que la Cédéao pourrait se prononcer quant à une possible levée des sanctions.
RFI