La lutte ne semble plus « commune ». Ou du moins, les deux pays ne semblent plus avoir les mêmes engagements et convictions pour mater les obscurantistes et narcotrafiquants du Mali.
La rumeur, pourtant officiellement effleurée sous couvert, concernant la société Wagner, atteste de la vue incertaine qui oppose Koulouba et l’Elysée. Car entre le Mali et la France, tantôt c’est la suspension unilatérale des relations, tantôt il s’agit de volonté, sous le couvert du pouvoir discrétionnaire qui sied à un État magistralement souverain, d’exploiter d’autres voies pour son salut ou pour mieux se sécuriser. Tel un jeu de Ping-Pong, à la limite assimilable à une partie de PlayStation, Paris et à Bamako peinent à réussir la victoire politique contre le terrorisme.
Alors que, la menace qui sévit et concerne les deux pays est de plus en plus « mortelle ». Hélas, des discours et visions semblent s’opposer, laissant interroger une victoire prochaine contre le terrorisme.
Car si la France a été première à annoncer les couleurs de la coopération timide qu’elle entretient avec le Mali depuis les deux coups d’Etat, en suspendant ses services avec l’armée régulière avant de la reprendre quelques mois plus tard, force est de reconnaître que Bamako aussi varie selon les humeurs par des truchements d’une politique militaire au pouvoir, qui n’hésitera plus à varier ses alliés, quid d’un allié « encombrant » selon la France.
La présence en terre malienne de Florence Parly, Ministre des Armées de la France, n’a pas fait bouger les lignes. Le Mali, selon les autorités de la défense, continue d’exposer sa volonté de diversifier ses partenariats stratégiques.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews