Cette enveloppe alimente le Fonds de stabilisation économique et sociale administré par le PNUD
Le Mali et le royaume d’Espagne ont signé, hier, un accord d’un montant de 5 millions d’euros, soit environ 3,27 milliards Fcfa à travers le Fonds de stabilisation économique et sociale administré par le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD). Ce financement est destiné à appuyer le secteur de la santé. Il permettra au gouvernement de contribuer au renforcement des capacités du personnel de santé des collectivités, de faciliter l’accès des populations aux soins de santé, et d’améliorer l’accès des enfants et des femmes aux vaccins et aux médicaments au titre de l’année 2014.
La cérémonie de signature a eu lieu au ministère de l’Économie et des Finances. Le document a été signé par le responsable du département, Mme Bouaré Fily Sissoko, le ministre espagnol de la Coopération internationale et de l’Amérique Latine, Jesús Manuel Gracia Aldaz et le représentant résident du PNUD au Mali, David Gressly.
Le Fonds national de stabilisation économique et sociale est un mécanisme financier destiné à financer directement les activités prioritaires inscrites dans le budget d’Etat qui souffrent d’un manque de ressources. Un an après sa mise en place, avec la signature de ce quatrième accord de financement, le montant de ressources mobilisées s’élève à 44 millions de dollars (22 milliards de Fcfa) auprès des Pays Bas, du Danemark et de l’Espagne.
En 2013, 19 millions de dollars (9,5 milliards de Fcfa) avaient été décaissés en faveur des secteurs de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et de la réhabilitation des infrastructures dans les zones affectées par le conflit. Cette année 23 millions de dollars (11,5 milliards de Fcfa) seront mis à la disposition de ces mêmes secteurs. Le Fonds a permis d’assister le gouvernement dans la reconstruction, la réhabilitation de certaines infrastructures publiques, la construction de banques de céréales, l’installation d’un système hydraulique villageoise dans certaines localités des régions de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal.
Il a permis également de financer l’acquisition de manuels pour plus de 1 030 établissements d’enseignement fondamental, l’accès aux rations alimentaires journalières pendant toute l’année scolaire à plus de 64 300 élèves et l’achat de fournitures pour 1 654 établissements d’enseignement fondamental dans le pays. Dans le domaine de l’agriculture, 1547 tonnes d’engrais et 405 tonnes de semences ont été distribuées gratuitement aux paysans des régions de Mopti, Tombouctou et Gao.
Voilà bientôt un an que le gouvernement, le PNUD et certains partenaires ont décidé la création de ce Fonds national de stabilisation économique et sociale pour soutenir des secteurs d’activités prioritaires qui manquent de financement en raison des effets de la crise socio-politique et économique que le pays traversait à l’époque. Les partenaires ont vu en ce mécanisme le moyen de renforcer l’accès des populations aux services sociaux de base dans des conditions de transparence et d’utilisation efficace des ressources. Le Fonds national de stabilisation économique et social est mis en œuvre suivant les procédures nationales d’exécution du budget d’Etat et administré par le bureau du multi-partner trust fund (MDTF) du PNUD.
« Nous sommes heureux de constater, avec la signature de ce 4ème accord de financement, que 44 millions de dollars ont été mobilisés auprès des royaumes des Pays-Bas, du Danemark et d’Espagne », a témoigné David Gressly.
Le représentant du PNUD a rappelé le bilan 2013 du fonds dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et de la réhabilitation des infrastructures dans les zones affectées par le conflit. Cette année, ces mêmes secteurs seront pourvus après approbation de leurs plans d’activités par le Comité de pilotage composé de représentants du gouvernement et des partenaires techniques et financiers dont le Fonds monétaire international (FMI).
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, les différents engagements pris par le gouvernement à la Conférence de Bruxelles nécessitent la mobilisation d’importantes ressources financières pour pouvoir relever les différents défis auxquels il fait face. Mme Bouaré Fily Sissoko a rappelé que trois accords ont été signés en 2013. Le premier accord administratif a été signé le 7 mars et portait sur une contribution non remboursable des Pays-Bas de 15 millions d’euros (9,8 milliards de Fcfa) destinés au financement des secteurs de l’éducation, 11 millions d’euros (7,2 milliards de Fcfa) pour le secteur de la santé et 4 millions d’euros (2,6 milliards de Fcfa) pour l’agriculture au titre des années 2013 et 2014.
Le deuxième accord a été signé le 8 novembre. Il porte sur une contribution non remboursable toujours du Royaume des Pays-Bas de 9 millions d’euros (5,9 milliards de Fcfa), destinés au financement du secteur de la santé au titre des années 2013 et 2014. Le troisième accord signé le 29 novembre porte sur une contribution non remboursable du Royaume du Danemark de 30 millions de couronnes danoises, soit environ 2,6 milliards Fcfa, destinés au financement du secteur réhabilitation des infrastructures au titre des années 2013 et 2014. « Ne dit-on pas que c’est dans des moments difficiles qu’on reconnait ses amis ? », a fait remarquer Mme Bouaré Fily Sissoko.
Auparavant le ministre espagnol de la Coopération internationale et de l’Amérique Latine, Jesús Manuel Gracia Aldaz, avait été reçu par le Premier ministre Oumar Tatam Ly.
A. DIARRA