DIX CHOSES À SAVOIR SUR – Deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour sortir de la crise ouverte entre les deux prétendants à la présidence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Désormais à la tête de l’organisation, le PDG du groupe hôtelier Azalaï, Mossadeck Bally, aura fort à faire pour ramener un peu de sérénité dans les rangs de celle-ci et, surtout, atteindre l’objectif qu’il s’est fixé : travailler à une meilleure attractivité du pays pour les investisseurs nationaux et étrangers.
1. Duel
Mossadeck Bally s’installe à la tête d’une organisation qui vient de traverser deux années de crise. Depuis le mois de septembre 2020, le CNPM a en effet connu de vives tensions autour de l’élection de son président. Deux figures incontournables du secteur privé malien revendiquaient le poste : le président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly, PDG du groupe Kledu, également connu pour son engagement actif dans la lutte contre la corruption, et Amadou Sankaré, à la tête de la Société africaine d’études et de réalisations (Saer-Emploi), se sont affrontés dans un duel sans merci. Chacun d’entre eux a même organisé une assemblée générale le désignant comme nouveau patron des patrons maliens… De recours judiciaires en offensives par médias interposés, la bataille a longuement paralysé l’organisation.