On peut ne pas l’apprécier (surtout ces nombreux déboires que ‘‘La Sirène’’ a autant dénoncés), mais il faudrait reconnaitre avec humilité que Ras Bath a actuellement une influence incontrôlée sur le fonctionnement de l’Etat malien. De l’administration aux politiques et jusqu’à la machine judicaire, le gars est craint, voire intouchable !
Tout s’explique clairement à travers les récentes conclusions du feuilleton judicaire enclenché à son encontre depuis août 2016. Au début, le jeune avait d’abord été placé en garde à vue et devait ensuite être présenté à un juge. Pas question, pour le soutenir une vive manifestation s’éclata et rasta ne verra plus de ses yeux le monsieur de la robe qui l’attendait au tribunal de la Commune IV. Il est placé sous un contrôle judicaire qui sera levé quelques mois après en attendant son procès.
Jugé alors qu’il était en une tournée européenne de 20 jours, Ras Bath sera condamné en juillet dernier à un an d’emprisonnement et à payer une amende de 100.000 FCFA. Il devait être directement conduit à la prison dès son retour. Face à une sérieuse menace de soulèvement populaire l’Etat et sa justice se rétractent, les avocats de Ras Bath font appel au niveau de la Cour d’Appel.
L’épilogue de cette très longue procédure judiciaire était attendu ce 27 novembre. A la grande surprise les poursuites seront abandonnées, faute de preuves. Vous dites bien preuves ? Et les éléments qui avaient qui a avaient servi de base pour condamner le mis cause à un an d’emprisonnement et à payer une amende de 100.000 FCFA ?
En clair, et comme dirait l’autre, la justice malienne a échoué face à juger Ras Bath pour crainte d’un soulèvement populaire. Finalement le dernier mot est revenu à cette tranche de la population qui l’a soutenu tout le long de ce processus. Résultat d’une profonde crise de confiance entre gouvernants et gouvernés. Alors, qui a dit que personne n’est au dessus de la loi !
La Rédaction
Source: La Sirène