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Mali : des milliers de manifestants à Bamako contre l’ingérence de la CEDEAO et de la France dans les affaires publiques

Le Mouvement Yèrèwolo Débout sur les remparts et la Plateforme Vision Bouye pour le Mali ainsi que leurs alliés des partis politiques, des groupements religieux, associations, coalitions, mouvements d’autodéfense, plateformes, ont débuté, vendredi soir, une série de manifestations allant du 10, 11 et 12 décembre courant pour dénoncer l’ingérence de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la France dans les affaires publiques et réaffirmer leur soutien aux autorités de la transition, ensuite.

Des milliers de manifestants qui ont pris d’assaut, le boulevard de l’Indépendance à l’appel du Mouvement Yèrèwolo Débout sur les Remparts et la Plateforme Vision Bouye pour le Mali, escandaient ”non à l’occupation du Mali par la France”, ”Unissons – nous pour bâtir un Mali nouveau”, ”Aba la France et la CEDEAO” ”vive Assimi Goïta” et ”vive Choguel Kokalla Maiga”.

Aboubacar Sidiki Fomba membre du Conseil National de Transition a déclaré au cours de la manifestation que « nous disons à la CEDEAO, et à tous les maliens, qu’il n’existe pas de conflit religieux au Mali, ni de conflit entre Dogon et Peulh encore moins un conflit entre Bambara et une autre ethnie. Nous vivons un conflit imposé de l’extérieur. Ce complot a été dévoilé. J’en appelle donc à l’union de tous les Maliens, que chaque famille déclare la mauvaise graine dans sa cour ».

« En haut de cette tribune nous disons à l’Union Européenne qu’aucune loi internationale ou nationale ne leur donne le droit d’envoyer des forces armées dans un pays en crise tel que Mali. Cette décision de l’Union Européenne d’engager des forces au sein de l’opération Takuba est une violation des conventions internationales. Je rappelle que le Mali a signé des conventions avec la France et non l’union européenne, d’où la violation des conventions internationales et une violation de la souveraineté du Mali » a poursuivi la même source.

« L’accord de défense qui existait entre le Mali et la France n’est plus d’actualité. Raison pour laquelle, les autorités de la Transition ont ouvert un compte bancaire intitulé ” SOUTIEN A LA TRANSITION ” des fonds qui vont servir à de la Défense et à la Sécurité a -t-il fait savoir ».

Il a en outre rappelé que ce compte a été crée à la demande formulée des Maliens, tant à l’intérieur et qu’ à l’extérieur, désireux d’apporter leur contribution financière aux actions du gouvernement pour une transition réussie.

Bassaro Sylla, membre fondateur du mouvement Yérèwolo débout sur les remparts et représentant de l’Urgence Pan-africaniste du Mali a pour sa part, indiqué que « la CEDEAO a-t-elle oublié qu’Alassane Dramane Ouattara a tué des gens pour un 3ème mandat, Alpha Condé a tué son peuple pour un 3ème mandat. De quel délai on exige pour le Mali. C’est parce qu’aujourd’hui, les intérêts de la France sont menacés raison pour laquelle on veut sanctionner le Mali ».

« Nous demandons à Assimi Goïta de poursuivre le chemin déjà tracé pour l’honneur, la dignité et la souveraineté du Mali » a-t-il ajouté.

« Longtemps nous sommes restés dans ce néocolonialisme qui ne disait pas son nom, aujourd’hui les Maliens ont décidé à l’unisson que nous ne cessons jamais de nous battre afin que le pays puisse se retrouver », a fait savoir Jeanmille Bittar Président du parti Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT) et membre du Comité Stratégique du M5-RFP.

Dr Allaye Bocoum Président de la Convention Pour le Mali ”CPM” a affirmé que « le Patriarche Bouye Haidara a demandé de sortir officiellement sans distinction de race pour soutenir ces autorités de la transition et demander la prolongation de la transition jusqu’à ce que les maliens parlent entre eux, qu’ils se retrouvent entre eux et qu’ils décident de ce qu’il faut ».

Bocoum a en outre rappelé que « le sang a trop versé, trop de morts. Il faut qu’on change de paradigme et aucun paradigme ne vaut que celui voulu, aimé et aidé par le peuple ».

« Nous invitons les Maliens de toutes les régions, de tous les cercles du Mali, du District de Bamako, des villages et hameaux et ceux de l’extérieur à se mobiliser, se rassembler pour dire oui aux autorités de la transition ; dire non à l’injustice, au deux poids deux mesures de la CEDEAO et de la communauté internationale à l’égard de notre pays meurtri d’une guerre injuste qui lui a été imposée » a martelé pour sa part Adama Diarra leader du Mouvement Yérèwolo et membre du Conseil National de la Transition (CNT).

Et d’ajouter que « nous demandons aux Maliens de rester mobilisés jusqu’à la fin de la rencontre de la CEDEAO ce dimanche 12 décembre sur l’examen des sanctions supplémentaires contre le Mali et la Guinée ».

Pour rappel, les chefs d’États de la Cedeao ont chargé le Président de la Commission d’examiner et de proposer des sanctions supplémentaires lors de sa prochaine session ordinaire le 12 décembre 2021, si la situation persiste.

Le Mali est basculé dans une transition de 18 mois après le coup d’État du 18 août 2020 contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta par un putsch conduit par le Colonel Assimi Goïta.

Source: Les échos Mali
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