Quatre groupes armés du nord du Mali ont demandé récemment au gouvernement malien de suspendre la mise en œuvre de l’accord de paix signé en juin avec les rebelles du nord.
Ces groupes revendiquent une représentation au sein du Comité de Suivi de l’Accord de paix (CSA) au même titre que les autres groupes armés et refusent de désarmer et de cantonner leurs combattants tant que le processus de paix n’est pas inclusif, a indiqué à la presse leur coordinateur, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.
Ces groupes qui forment la Coordination des mouvements prônant « l’inclusivité » et signataires de l’accord du 15 mai (COMPIS 15), affirment qu’ils suspendent le projet de retour de leurs réfugiés, selon Ag Mohamedoun qui estime que le Mali « est en danger de partition » et que le processus de mise en œuvre de l’accord « est réellement en panne, car il échappe aux populations du Mali en général et celle du nord en particulier ».
Il impute cette situation à la Plateforme (groupes d’autodéfense proche de Bamako), qui, selon lui, est devenue « un mouvement séparatiste par le fait d’un seul homme, Me Harouna Toureh qui est prêt à pactiser même avec le diable (…) pour faire mal à notre pays depuis qu’il n’a pas été ministre dans le gouvernement actuel ».
La COMPIS 15 estime que c’est Me Toureh qui s’oppose à sa participation au sein du CSA et à l’évolution du processus de paix.
En attendant la résolution de tous ces problèmes, les acteurs de COMPIS 15 « demandent au gouvernement du Mali de suspendre sa mise en œuvre en général et en particulier les préparatifs de la conférence d’entente et mécanisme de gestion de la période intérimaire ».
Le président du CSA, le diplomate algérien Ahmed Boutache, avait affirmé la semaine dernière, à l’issue d’une réunion à Bamako, que « la question de la représentativité a été réglée par un élargissement des quotas ». F
Source: Xinhua