Bamako, 12 fév (AMAP) L’Association des héritiers des anciens combattants de l’Armée française et de l’Infanterie coloniale de l’Afrique occidentale, résidant dans le cercle de Yélimané, dans la Région de Kayes (Ouest), ont réclamé, jeudi dernier, à Bamako, une reconnaissance de la part de l’ancienne puissance coloniale.
Au cours d’une conférence de presse, à la Maison de la presse, ces descendants de Maliens ayant versé leur sang pour la France, durant les deux guerres mondiales, réclament leurs droits d’anciens combattants, mais aussi des facilités pour aller visiter les tombes de « ces héros » sur le territoire français.
Selon le porte-parole de l’Association, Bandiougou Traoré, cette rencontre avec la presse a pour but de permettre aux journalistes de passer le message à l’ancien colonisateur afin qu’ils soient entendus en qualité d’héritiers des anciens combattants morts pour sa libération pendant les deux guerres mondiales (1914-1918) et (1939-1945). « Nous qui sommes leurs ayants droits demandons à nos autorités (locales, régionales et nationales) et de l’ambassade de France au Mali, de nous faciliter l’entrée sur la terre française, pour des visites et des soins de santé », a déclaré Bandiougou Traoré. Ceci, ajoute-t-il, pour leur permettre de se rendre sur les tombes de leurs grands-parents tombés lors des deux grandes guerres mondiales.
Le conférencier a précisé qu’aucun membre de l’Association n’a jusque-là bénéficié d’aucun droit de leurs parents morts pour la France depuis la fin des deux guerres mondiales. Par ailleurs, Bandiougou Traoré revendique la nationalité française pour les membres de l’organisation.
Pour sa part, le président de l’Association, Kalilou Kandia, a remercié les autorités de la Transition pour leur soutien. Kalilou Kandia a également salué l’ensemble des élus communaux des 12 circonscriptions du cercle de Yélimané, ainsi les chefs coutumiers de ses quatre cantons (Diafouna, Kaniaga, Guigémé et Tringa).
Créée en 2017, cette association regroupe, aujourd’hui 3.460 membres recensés. Les frais d’adhésion sont fixés à 5000 F cfa par personne et l’accès est conditionné à la fourniture de documents attestant le statut d’ayant droit d’ancien combattant.
AT/MD (AMAP)