Mardi, trois civils maliens ont été enlevés par des jihadistes qui les accusent de travailler pour les forces étrangères, a-t-on appris. On ne sait pas ce qu’ils sont devenus depuis. Les civils sont souvent des cibles pour les jihadistes, comme également ceux qui sous-traitent le transport de la logistique de la mission de l’ONU dans le Nord.
Le véhicule transportait trois civils. Il était en territoire malien en direction du Niger voisin peu avant la localité de Bani Boungou, lorsque des hommes armés ont surgi. Un coup de feu tiré en l’air, le véhicule 4×4 est immobilisé, deux des occupants sont arrêtés et conduits vers une destination inconnue.
Selon le rescapé, ses parents ont été enlevés par des jihadistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui les accusaient d’informer leurs ennemis, c’est-à-dire les forces étrangères présentes dans le Nord, ainsi que l’armée malienne.
Les civils dans le collimateur des jihadistes
Ce n’est pas la première fois que des civils sont enlevés pour cette raison dans le Nord. Dans la seule région de Kidal par exemple, en quelques mois, au moins cinq civils accusés d’informer les forces adverses ont été enlevés et tués par les islamistes. Dans la région de Tombouctou, au nord-ouest, des civils ont été également enlevés pour les mêmes raisons ces derniers mois.
Autres civils dans le collimateur des jihadistes : ceux dont les camions sont affrétés par la mission de l’ONU pour le transport. Plusieurs de ces camions ont été brûlés dans la région de Kidal, et plus récemment dans la région de Gao.