A Kolokani, dans la région de Koulikoro, c’est le camp de la Force spéciale antiterroriste qui a été visé à 5 heures du matin. Des habitants rapportent avoir entendus des tirs nourris en provenance de ce camp. Ces mêmes sources affirment que face à la riposte des éléments de la FORSAT, les assaillants se sont tournés vers la gendarmerie. Selon les autorités communales, l’attaque a fait 2 morts ainsi que des blessés du côté des FAMa. Un bilan confirmé par une source hospitalière. Des véhicules et des motos ont été calcinés, indiquent d’autres sources sur place.
Des actions « désespérées », selon l’armée
Presqu’au même moment à 6 heures, les habitants de Douentza dans le centre du pays, se sont réveillés avec des bruits de fortes détonations. Un véhicule piégé a foncé sur le camp militaire de la ville avant de s’exploser. Le Gouverneur de la région fait état d’un bilan provisoire d’un mort et une dizaine de blessés dont 3 graves parmi les forces armées maliennes. Trois assaillants dont le kamikaze ont été tués au cours de l’attaque, rapporte la même source. Des dégâts matériels importants ont également été signalés par les autorités régionales.
A la mi-journée aucun bilan officiel n’était encore communiqué par l’armée sur ces attaques qu’elle a qualifiées d’actions « désespérées ». Quelques heures auparavant, l’état major général des armées a annoncé, dans un communiqué, avoir neutralisé 48 terroristes ainsi que deux groupes armés terroristes. C’était lors d’opérations militaires menées au centre, au nord et au sud du pays, précise-t-il dans le document.
Explorer la voie du dialogue
« Les autorités doivent s’attaquer aux facteurs qui font prospérer le terrorisme, notamment l’injustice et la radicalisation des jeunes ». C’est ce que pense en tout cas Ngola Diarra, enseignant-chercheur à l’université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Il faut aussi explorer, selon lui, la voie du dialogue avec les Chefs terroristes pour endiguer l’enrôlement des jeunes dans leurs rangs.