Dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (prévue du 9 au 15 décembre 2018), le cercle de réflexion et d’information – consolidation de la démocratie au Mali (CRI-2002), en partenariat avec le ministère de la Réforme de l’Administration et de la transparence de la vie publique, le Royaume du Danemark, a organisé une conférence-débat sur le thème : « Traiter des causes sociales, économiques et culturelles de la corruption, avec à la clef des propositions d’aide à la décision ».
Pour aborder ce thème, deux panels ont porté sur : «la problématique de la lutte contre la corruption et la délinquance financière avec à la clef les conséquences sociales, économiques et culturelles dans, et pour, notre pays « ; «la problématique de la lutte contre la corruption et la délinquance financière en lien avec les questions des droits humains’’, animés respectivement par Dr SALL, Président de CRI-2002, Contact national de Transprency International et par Baba MAIGA, Commissaire à la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
Pour davantage faire comprendre les conséquences, Dr SALL donne des exemples. Quand on doit construire un pont et que cela n’est pas fait ou mal fait et qu’en raison de cet état de fait une femme en travail n’arrive pas à être évacuée, cela comporte de graves conséquences de la corruption.
Pour M. MAIGA, il urge d’inverser la tendance en transformant les incantations en faits. Car, fustige-t-il, ce qui a le plus manqué dans la lutte contre la corruption, c’est le contrôle citoyen.
Il a préconisé, entre autres, la création d’une Coalition nationale contre la corruption ; la mise en place d’organisations de la Société civile spécialement dédiée à la lutte contre la corruption ; le développement de la citoyenneté de lanceurs ou de donneurs d’alertes.
En outre, d’autres acteurs sociaux ont fait des recommandations. On a noté : mettre la justice au cœur de la lutte contre la corruption ; renforcer les capacités des organisations de la société civile pour exercer le contrôle citoyen ; donner le bon exemple aux jeunes ; créer une Commission nationale de lutte contre la corruption composée de vraies compétences dans le Département de la Réforme de l’Administration. Aussi, il s’agira d’impliquer les leaders religieux et les autorités traditionnelles et coutumières qui sont très écoutés ; mener une vaste campagne de communication ; revisiter nos valeurs culturelles.
Mahamane Maïga
Lejecom