Les réalisations sur le terrain, à l’épreuve des aléas et autres vicissitudes de l’existence politique, sur fond de ruse et de rage, dans une logique de méchanceté gratuite et de terreur, contrastent clairement avec les ambitions nobles du président réélu de la république du Mali. À défaut de respecter les engagements de campagne, que le premier des maliens œuvre au moins effectivement pour le bonheur de toutes les communautés maliennes. Des mots aux actes, le chef de l’État peine à convaincre de sa sincérité.
Un bilan cataclysmique ainsi que le reconnaît le respectable président IBK lui même, lorsqu’il demandait aux maliens de se serrer les ceintures. Difficilement, l’équilibre s’établit entre les attentes légitimes des populations et les rares prouesses de l’exécutif sur le terrain. Pire, le gouvernement IBK semble, de plus en plus, enclin à détruire tous les acquis sociaux des dix ans d’ATT au pouvoir d’État. Cynisme politique où remise en cause systématique des mérites de son ancien challenger en politique ? Il importe que l’exécutif IBK arrête la saignée pendant qu’il est encore temps. Les démolitions en cascade des initiatives porteuses de développement se poursuivent au nez et à la barbe des acteurs politiques qui sont pourtant payés pour veiller à une bonne gestion des affaires publiques. Pour justifier ses manquements et ses égarements, le président émérite IBK apparaît, étonnement, faire montre d’une appréciation approximative des prérogatives que sa fonction lui confère. Entre autres, élu pour garantir la sécurité pour tous, le président de la république a l’obligation morale d’assurer aux populations les besoins fondamentaux de l’être humain. Trop occupé à régler des comptes avec son allié d’hier, avec une démarche de saper ses acquis à la tête du Mali, dans l’ultime optique de se faire bonne conscience pour voiler ses errements. IBK mène une vengeance personnelle sans trop se soucier du bonheur du peuple. La réorientation des microcrédits aux plus pauvres et la vente directe de 1200 logements sociaux viennent en rajouter aux actions de remise en cause des décisions et de destruction des bonnes actions d’ATT par le régime d’un Mali qui sombre sur le plan de l’effectivité de la démocratie et qui conduit le pays dans le décor s’agissant des préoccupations de développement économique et social. À trop regarder dans le rétroviseur, l’on court le grand risque de buter contre un obstacle ou de faire du surplace. IBK doit oublier ses difficultés avec l’opposition, pour s’occuper des questions existentielles de la grande majorité des maliens qui ont cru en une véritable politique de la rupture mais pas dans une optique de règlements personnels de compte mais de relever les défis des temps actuels .Car au delà de toutes autres considérations, devrait prévaloir l’intérêt national.
Cyrille Coulibaly
Nouveau Réveil