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Mali : début de la phase finale des assises nationales

Les assises nationales de la refondation s’annoncent comme celles qui pourraient dessiner l’architecture d’un Mali nouveau.

 

C’est du moins l’ambition qu’affiche les autorités de la transition dans un contexte marqué par les tensions diplomatiques entre Paris et Bamako autour de la présence supposée des paramilitaires russes du groupe de sécurité privée Wagner.

Toujours pas de date pour les élections

Ces assises se tiennent aussi au moment où la prolongation de la transition fait débat. Une option qui semble de plus en plus évidente alors que la Cédéao exige un chronogramme électoral clair au plus tard le 31 décembre prochain.

Sans citer nommément la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou la France, le président de la transition, le colonel Assimi Goita a choisi les mots au moment de rendre hommage aux victimes de la guerre au Mali :

“Je voudrais en effet vous inviter d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes maliennes et étrangères de cette guerre imposée à notre pays.”

Guerre imposée. Une expression qui traduit les tensions actuelles entre la junte au pouvoir et la communauté internationale. Les autorités de la transition estiment en effet que la situation sécuritaire ne permet pas d’aller aux élections le 27 février 2022.

La Cédéao maintient la pression

Pas question de prolonger la transition insiste de son côté la Cédéao qui menace de sanctionner durement le pays dès au premier janvier prochain.

A l’ouverture des assises, certains participants comme  Alassane Djitteye de la région de Gao dans le nord du pays, sont pour la prolongation de la transition :

“On ne peut pas faire ces assises et remettre un document aux participants qui va parler de 13 thématiques sur lesquelles, on va demander que l’Etat apporte des changements dans différents domaines. Mais comment ils vont le faire, s’ils n’ont pas eu le temps de le faire ? La transition doit être prolongée. Il faut qu’on donne trois ans à cette transition.”

Pour Veronique Dembelé, une participante venue de la région de San, le maintien de la date des futures élections n’est pas ce qui compte le plus pour les Maliens :

“Ce qui nous tient à cœur, c’est que les Maliens se retrouvent et se mettent d’accord sur la démarche pour refaire notre pays. C’est ce qui nous préoccupe. Les questions de délai ne sont pas une priorité pour nous.”

Selon Me Demba Traoré du parti Union pour la République et la démocratie (URD) de feu Soumaila Cissé, l’espoir est toujours permis face à la pression de la communauté internationale :

“Je ne suis pas partisan du désespoir. Moi je veux garder espoir que tout ceux qu’ils veulent aider le Mali, vont le faire. Je veux garder espoir que les Maliens eux même vont démontrer à la face du monde qu’ils sont capables de travailler pour que ceux-ci viennent nous accompagner. C’est comme cela que je me projette.”

Selon des experts électoraux, les conditions techniques et matérielles ne sont pas réunies pour permettre aux Maliens d’aller aux urnes en février prochain.

Source : DW

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