Les débats sur le plan d’action gouvernementale présenté vendredi par le Premier ministre de la transition, Choguel Maïga, s’ouvrent ce lundi 2 août au Mali. Il revient aux membres du Conseil national de transition, qui fait actuellement office d’Assemblée législative, de le valider. Avant cela, ils vont demander des précisions au chef du gouvernement.
Le plan d’action gouvernementale présenté par Choguel Maïga est vaste et ambitieux, mais il comporte, selon les observateurs et cadres politiques interrogés par RFI, de nombreux points d’interrogation.
Le premier, c’est le chronogramme : beaucoup veulent savoir combien de temps nécessiteront les différentes mesures annoncées pour être mises en œuvre. À commencer par l’installation de l’organe unique de gestion des élections.
Assises (nationales) de la refondation, négociation d’un pacte social avec les syndicats, retour des réfugiés et déplacés, réinstallation des services sociaux de base dans le centre et dans le Nord : certains objectifs sont de court terme, d’autres de long terme : quels sont ceux qui seront menés avant la fin de la Transition, quels sont ceux qui seront laissés aux futures autorités, celles qui seront légitimement élues au cours des prochaines élections présidentielle et législatives ?
Si Choguel Maïga s’est engagé à « tenir compte des délais temporels de la transition », de nombreux acteurs attendent un engagement plus ferme sur les dates des futures élections qui marqueront le retour à l’ordre constitutionnel. Choguel Maïga souhaite « relire » l’accord de paix de 2015 ; quelles dispositions de l’accord a-t-il en tête ?
Enfin, si le coût global du programme présenté par le Premier ministre de la transition a été chiffré à plus de 2050 milliards de francs CFA, des précisions sont attendues sur le financement des différentes actions que compte réaliser l’équipe gouvernementale.
Source : RFI