C’était la première rencontre jeudi à Bamako, entre le Premier ministre malien, Choguel Maïga, et l’ensemble de la classe politique malienne. Le principal sujet des discussions a été les conditions d’organisation d’élections crédibles l’an prochain, en principe la présidentielle et les législatives, fin février 2022. Le Premier ministre annonce la mise en place d’un organe unique pour l’organisation des scrutin.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
En prenant la parole, le Premier ministre Choguel Maïga entouré d’experts, a annoncé sa préférence : la création d’un organe unique pour l’organisation des futures élections au Mali.
Dans la salle, si certains partis politiques sont pour, d’autres sont contre et ils sont nombreux. Pour les uns, le risque principal est de proroger la durée de la Transition. « On ne peut pas accepter qu’ils profitent de la situation pour prolonger la Transition, on n’est pas prêts à aller dans ce sens », affirme Amadou Diallo, du PDES, le Parti pour le développement économique et social.
Mais pour d’autres partis politiques maliens, il y a un risque, celui de voir l’organe unique de gestion des élections une fois créé pris en main par les militaires. « Les militaires, de même qu’ils ont mis en place un CNT sans nous demander en contrecarrant les partis politiques, peuvent aussi mettre en place un organe de gestion unique sans demander l’avis des partis politiques et y mettre qui ils peuvent, peut-être des colonels de la base au sommet et nous donner un résultat qu’on en pourra même pas contester », s’alarme Alassane Aba de la Codem (Convergence pour le développement du Mali).
Le débat sur la création ou non d’une structure unique pour les l’organisation des futures élections malienne n’est probablement pas terminé.
RFI