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Mali : ce qu’il faut retenir du retour réussi de Bamako sur le marché des titres

Lancé le 15 août, l’emprunt obligataire du Mali a dépassé son objectif avec une levée de 207,5 milliards de francs CFA (316 millions d’euros). Un deuxième succès sur le marché des titres qui confirme la confiance des investisseurs.

 

Encouragé par son retour gagnant sur le marché financier régional, Bamako a de nouveau convaincu les investisseurs régionaux et dépassé son objectif avec une levée de 207, 5 milliards de F CFA. Le pays entendait, en effet, mobiliser 200 milliards de F CFA avec une maturité de dix ans, pour financer des projets d’infrastructures et de développement prévus au budget 2022 de l’État.

Prévue du 15 au 31 août, l’opération arrangée par SGI Mali, intermédiaire boursier à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), a consisté en l’émission de 20 millions d’obligations d’une valeur nominale de 10 000 F CFA (15 euros) chacune, payables en une seule fois.

Appétit pour la dette souveraine

L’emprunt a finalement obtenu une souscription de près de 104 %. « Dans un contexte politique et économique assez difficile, nous pouvons dire que le marché a très bien accueilli cette émission obligataire. Notre place financière prouve qu’elle a un gros appétit pour la dette souveraine, et a renouvelé sa confiance au Trésor public malien qui, sur trois semaines, a fait une sortie remarquable autant sur UMOA-Titres que sur le marché obligataire », souligne Lamine Ba, patron de CIFA, co-arrangeur de l’opération.

L’OPÉRATION A DÉMONTRÉ UN ÉLAN DE SOLIDARITÉ RÉGIONAL

Celle-ci confirme la confiance restaurée des investisseurs dans l’État malien ainsi que dans la politique menée par les autorités au pouvoir, a déclaré le ministère des Finances, dirigé par Alousséni Sanou. Début août, Bamako avait en effet déjà signé son retour sur le marché des titres UMOA, en levant 277,371 milliards de F CFA, au-delà de son objectif de 270 milliards.

Arriérés de paiement

Ce montant avait permis d’apurer les arriérés de paiement de la dette. Christian Zegbe Kouamé, analyste financier, explique ce « succès malien » par le fait que le pays a su remettre en confiance les investisseurs du marché, alors même que la note du Mali avait été dégradée à la suite de l’embargo décrété par la Cedeao – levé le 4 juillet dernier.

« Le Mali a entamé le remboursement des créanciers et couverts les arriérés, cela a permis de mettre les investisseurs en confiance. Il est aussi positif de voir que l’opération a démontré un élan de solidarité régional. Il y a eu des souscripteurs venant de tous les pays de l’Union », insiste Christian Zegbe Kouamé.

Source : Jeune Afrique
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